Pichot : "Je ne veux pas être le complice de la ruine du rugby"

Par Rugbyrama
  • Agustin Pichot (Argentine), vice-président de World Rugby - 11 mai 2016
    Agustin Pichot (Argentine), vice-président de World Rugby - 11 mai 2016
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INTERNATIONAL - Le rugby est en danger, estime le vice-président de World Rugby Agustin Pichot, pointant du doigt le calendrier mondial et la situation financière des clubs, dans des propos rapportés jeudi par la presse britannique.

"En tant que businessman, le côté financier ne fonctionne pas. Si vous me demandez en tant que joueur, je pense que ça ne fonctionne pas. Alors est-ce que le rugby international est menacé ? Je pense que oui. Regardez les comptes de certaines nations et vous verrez où nous en sommes", s'est alarmé Pichot dans les colonnes du Guardian. Le nouveau calendrier mondial, qui doit entrer en vigueur en 2020, doit notamment décaler la fenêtre internationale de juin à juillet, mais de nouvelles discussions doivent se tenir plus tard dans le mois à Sydney. L'ancien demi de mêlée argentin a demandé une nouvelle feuille de route au niveau mondial pour les dix prochaines années, se prononçant notamment pour la fusion des fenêtres internationales de juin et novembre.

Je pense que les joueurs ne peuvent pas continuer à jouer comme ils le font aujourd'hui

"Je ne veux pas être le complice de la ruine du rugby", a-t-il affirmé, insistant pour qu'un nouvel accord soit trouvé d'ici la Coupe du monde 2019 au Japon. Mais les clubs, pour qui laisser les joueurs aux équipes nationales a un coût, et les fédérations, qui ont besoin des recettes financières des matches internationaux, n'ont pas les mêmes contraintes. Quant aux joueurs, qui sont pris entre deux feux, ils y laissent leur santé. L'Argentin pointe notamment du doigt la Premiership anglaise. En difficulté financière, elle a récemment annoncé que la fenêtre internationale étant désormais en juillet, la saison domestique serait, elle, allongée jusqu'en juin.

Vous devez prendre soin des athlètes

"Nous voulions que ce décalage (à juillet) permette aux internationaux de se reposer", a regretté Pichot. "Pour nous, c'est la chose la plus importante. Je pense que les joueurs ne peuvent pas continuer à jouer comme ils le font aujourd'hui. On ne peut pas les faire jouer une trentaine de matches internationaux et de clubs juste parce qu'on veut remplir les stades avec un maximum de gens. J'ai été un joueur professionnel, donc je comprends comment ça se passe, mais vous devez prendre soin des athlètes. Le premier principe est le bien-être des joueurs parce qu'ils inspirent tout le monde, tant la génération actuelle que la génération suivante. C'est important pour la croissance du sport", a-t-il insisté.

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