Tombés avec les honneurs

Par Rugbyrama
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Pas de nouvel exploit pour le XV de France face à la Nouvelle-Zélande. Sous le déluge de Wellington, les Bleus se sont inclinés de justesse devant les All Blacks (14-10), lors du deuxième test. Ils peuvent rallier l'Australie l'esprit tranquille et avec le sentiment du devoir accompli malgré tout.

Ces All Blacks qui, toute la semaine durant, avaient promis la guerre aux Français n'ont pas été les guerriers sanguinaires que l'on pouvait redouter mais de bons soldats. Ils ont su mettre l'engagement nécessaire dans les zones de combat pour rendre la bataille très difficile aux Tricolores et endiguer leur retour en deuxième période. Les samedis se suivent et ne se ressemblent pas et c'est bien dommage... Les Bleus 2009, déjà entrés dans l'histoire avec leur victoire de la semaine dernière, ne laisseront donc pas leur empreinte dans la légende du rugby français en réalisant le deuxième doublé de son histoire.

On y a cru pourtant, espérant que le scénario de 1994 allait être réécrit. Mais pas d'essai du bout du monde à la dernière minute cette fois… Il y eut tout de même un essai d'anthologie dans cette rencontre. Alors qu'ils avaient été dominés pendant toute la première période, les Français revenaient à 7-8 à la 45e grâce à un joyau de Cédric Heymans, orfèvre en chef de la brillante seconde période des Tricolores. Sur une relance des Bleus partis de leurs 40 mètres, le Toulousain recevait la balle en bout de ligne, sprintait sur 40 mètres en bord de touche et effaçait cinq défenseurs néo-zélandais. Muliaina, "mis sur le cul" par un cadrage-débordement d'école, s'en souviendra. Et quand les Blacks pilonnaient à un mètre de l'en-but français cinq minutes plus tard, les Bleus récupéraient par deux fois le ballon dans la zone de rucks.

Mauvais temps

Pourtant, les Français, ultra-dominateurs dans le jeu au sol la semaine dernière, rendaient globalement trop de ballons dans ce secteur et manquaient de créativité dans la construction de leur jeu. Ils se mettaient à la faute et Donald, malgré une prestation moyenne, donnait un peu d'air aux siens (11-7, 57e). Leur domination en mêlée n'était pas payante et ils retombaient dans la fébrilité qui leur avait coûté la première mi-temps. Fragiles dans le jeu aérien, bousculés au sol, ils avaient fait jeu égal pendant vingt minutes mais n'avaient pas su résister à la première accélération des All Blacks (essai de Nonu, 26e). Pourtant, ils avaient su se remobiliser à leur retour des vestiaires et relancer complètement la rencontre.

Les buteurs avaient la lourde tâche de décider du sort de la rencontre. Ils n'étaient pas à la fête toutefois, gênés par la pluie et le vent tourbillonnant de l'hiver néo-zélandais. Les artilleurs blacks se montraient finalement les plus adroits (0/3 pour Dupuy, 1/2 pour Yachvili, 1/4 pour Donald et 1/1 pour McAlister). Rokocoko vendangeait une dernière occasion à trois minutes de la fin et les Néo-Zélandais s'imposaient finalement 14-10. Frustrant mais grandement encourageant. Les Bleus sont tombés les armes à la main.

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