Sans fil conducteur

Par Rugbyrama
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Les entraîneurs du quinze de France voulaient que leurs joueurs prennent des initiatives pour le dernier match de cette tournée. Face à l'Australie, les Bleus sont pourtant apparus maladroits et peu inspirés. L'absence de lancements de jeu précis a été criante.

Pour le dernier test de la tournée en Australie, l'équipe de France a resservi les mêmes recettes que lors des confrontations face à la Nouvelle-Zélande. Avec beaucoup de courage et une conquête solide, les tricolores se sont concentrés sur les bases du rugby. Mais la fatigue accumulée depuis le départ de Paris n'a pas permis aux Bleus de perturber les Australiens, à l'image d'une défense française moins percutante que face aux All Blacks. Et une fois de plus, les hommes de Marc Lièvremont ont attendu les erreurs adverses pour contrer les Wallabies à l'image de l'interception de Maxime Mermoz (43e) mais le centre catalan était en position de hors-jeu. Malheureusement, les Australiens n'ont pas commis assez de fautes.

Sans construction

Les Français devaient donc prendre le jeu à leur compte s'ils voulaient se procurer des actions d'essais. Le staff avait d'ailleurs insisté pendant la semaine de préparation pour que les attaquants prennent leurs reponsabilités. "Nous allons développer notre rugby, pas seulement défendre et contrer" avait prévénu Marc Lièvremont. Le sélectionneur n'a pas été entendu par ses joueurs qui se sont longtemps contentés d'occuper le terrain par du jeu au pied, réduisant la construction quasiment à néant. Comme depuis le début de la tournée, les accélérations françaises sont venues d'inspirations individuelles. Des prises d'initiatives qui ont démontré que l'organistion offensive n'était pas encore aboutie puisque les soutiens ont souvent été absents ou tardifs pour assurer la continuité du jeu. Il fallait d'ailleurs attendre l'heure de jeu pour observer une action d'envergure (huit temps de jeu) avec un franchissement de Dimitri Szarzewski.

Charnière: toujours pas de titulaires

L'équipe de France n'était pas en mesure d'imposer un quelconque jeu à son adversaire. La faute notamment à une charnière composée de Dimitri Yachvili et de Lionel Beauxis qui évoluait ensemble pour la première fois. Manquant de repères, et face à une équipe australienne très bien en place, cette nouvelle association tentée par Marc Lièvremont n'a pas vraiment donné satisfaction. C'est d'ailleurs l'enseignement majeur de cette tournée. L'équipe de France n'a toujours pas trouvé sa paire de demies. Le temps passe et l'inquiétude grandit. Le sélectionneur ne s'en cachait plus avant le dernier test : "François Trinh-Duc a manqué d'autorité lors du deuxième test. La charnière reste notre problème. Il faut reconnaître qu'on a du mal à installer des joueurs à la charnière qui s'imposeraient comme les patrons du jeu. On espère que les gars vont progresser." Mais après ce dernier match, un choix clair semble nécessaire si la France veut retrouver des lancements de jeu plus efficaces.

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