Pertes record pour la Fédé néo-zélandaise

Par Rugbyrama
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La Fédération néo-zélandaise de rugby (NZRU) a annoncé ce jeudi des pertes record pour l'exercice 2009. A un peu plus d'un an de la Coupe du monde, les Néo-Zélandais songent à revoir leur modèle économique pour éviter notamment l'exode de leurs meilleurs joueurs vers l'Europe.

Une perte record

La fédération néo-zélandaise de rugby a annoncé une perte de 11,9 millions d'euros (15,9 millions de dollars) à son assemblée générale annuelle à Wellington. De nombreux paramètres sont à l'origine de ce chiffre qui inquiète les membres de la fédération. Si les coûts liés à la coupe du monde 2011 sont les principaux responsables du déficit, ils ne sont pas les seuls sur le banc des accusés. Les nombreuses blessures d'internationaux mais aussi la baisse des revenus liés aux matchs internationaux compliquent un peu plus la situation financière de la NZRU (New Zealand Rugby Union).

Une Coupe du monde coûteuse

La fédération néo-zélandaise avait prévu une perte de 1,56 million d'euros dans son budget prévisionnel. A un peu plus d'un an de la Coupe du monde, la perte est réévaluée à 4,7 millions d'euros, soit plus du triple. Une mauvaise gestion des coûts et la crise économique mondiale persistante seraient à l'origine de cette perte record pour la NZRU. A l'instar de l'Euro, le Dollar néo-zélandais est en forte hausse par rapport au livre sterling, ce qui cause une perte non négligeable de 4,2 millions d'euros. Alors que la Coupe du monde 2007 ramenait 5,5 millions d'euros de bénéfices dans les caisses de la FFR, la fédération néo-zélandaise essaye de limiter les dégâts, en espérant que cette Coupe du monde est un investissement.

Des internationaux blessés

Ce qui autrefois faisait la force des All Blacks, pourrait les amener aujourd'hui à la faillite. A la différence des Français, les joueurs internationaux néo-zélandais sont sous contrat avec leur fédération. Ce système qui permet d'utiliser les meilleurs joueurs du pays comme bon leur semble s'avère de plus en plus couteux. Ces sont plus spécifiquement les joueurs blessés qui percent le porte-monnaie de la NZRU. Ces derniers ont obligé les dirigeants à augmenter le budget de 609 000€ pour atteindre aujourd'hui la somme faramineuse de 1,88 million d'euros. Cela fait cher la trousse à pharmacie.

Un modèle à revoir

Les chiffres de l'exercice 2009 sont alarmants mais les réserves de la fédération sont encore confortables. Le président de la NZRU, Steve Tew, a mis en garde l'assemblée que le modèle économique sur lequel s'appuie le rugby néo-zélandais "ne devrait plus tenir ce rythme" dans les prochaines années : "Même si nous sommes heureux de notre solide santé financière, le rugby ne peut continuer à dépenser plus qu'il ne gagne et ces résultats, qui s'ajoutent aux performances inquiétantes de certaines provinces, envoient un message très clair".

Des conséquences directes

Si la fédération néo-zélandaise et ses provinces sont de moins en moins riches, c'est une évidence que l'exode des joueurs vers l'Europe va s'intensifier. Des joueurs devraient emboiter le pas de Carl Hayman qui a préféré dire non à la Coupe du monde pour jouer à Toulon la saison prochaine. Il se murmure que Piri Weepu en ferait de même. L'équipe à la fougère devrait également continuer à faire des matchs délocalisés comme ils ont pu le faire à Hong-Kong contre l'Australie, ceci dans le but de récupérer de l'argent. Cependant, l'avenir du rugby néo-zélandais a constaté une petite éclaircie ce jeudi en apprenant que les droits télévisuels du Super 14 avaient été renégociés 35% à la hausse par la SANZAR, pour la période 2011-2015.

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