Papé: "La clé sera la conquête"

Par Rugbyrama
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Longtemps blessé cette saison, Pascal Pascal Papé savoure tous les moments passés sur et en dehors du terrain avec le XV de France. Le deuxième ligne évoque évidemment le match face à l'Australie samedi et le secteur où, selon lui, il faudra briller pour l'emporter: la conquête.

Marc Lièvremont disait avant le test de Dunedin que vous étiez la "bonne surprise" de la fin de saison. Pensiez-vous vraiment pouvoir postuler pour la tournée des Bleus après votre blessure au genou ?

PASCAL PAPE: Je me suis fixé des objectifs en collaboration avec les médecins, les chirurgiens, les préparateurs physiques. J'ai réussi à regrouper un peu tout le monde pour qu'on aille vraiment dans le même sens. Après, on a procédé par étapes. J'ai pris le temps. Quand ça n'allait pas trop, je faisais beaucoup de rééducation. Les jours où ça allait bien, je mettais les bouchées doubles.

Malgré ça, le sélectionneur vous a sorti de l'équipe pour le deuxième test à Wellington. Comment avez-vous vécu cela ?

P.P: C'est un système de roulement. Il ne m'a pas critiqué. Le plus dur, c'est qu'on était que trois à sortir. C'est une déception qui passe assez vite parce qu'on retrouve sa place dans le groupe. On se dit qu'il reste un match et qui si on a la chance de jouer, on essaiera de faire encore mieux. Dans ces moments-là, il faut rester positifs, c'est une tournée. Je l'ai positivé très vite. Je me sens bien dans le groupe, à moi de prouver que je peux faire beaucoup mieux.

Il y a peut-être moins de concurrence en deuxième ligne qu'à d'autres postes. Aurez-vous donc une carte personnelle importante à abattre samedi face à l'Australie ?

P.P: C'est comme pour les piliers, il y en a eu moins à un moment donné. C'est un problème de génération. On n'est pas nombreux mais des jeunes arrivent et ils ne sont vraiment pas mal. Là, Lionel Nallet était blessé, il y a Romain Millo-Chlusky, Thion... Il ne faut pas non plus martyriser le poste. Ca va revenir tranquillement. Pour ma part, c'est une aubaine de pouvoir venir jouer en tournée en équipe de France, parce que je n'ai fait que six ou sept matchs dans l'année. Ca ne faisait pas forcément partie de mes objectifs. Maintenant, j'en profite.

Vous êtes aligné à gauche de la deuxième ligne parce que vous vous y sentez plus à l'aise ?

P.P: Je n'ai pas de préférence. Je pousse où on me dit de pousser ! A Paris, en fin de saison, j'ai joué six matchs à gauche et deux à droite. Avec Romain, je me suis mis à gauche parce qu'il ne pousse qu'à droite en club. Je peux jouer indifféremment des deux côtés sans aucun problème. A gauche, on sort un peu plus vite de la mêlée, on sent un peu moins la pression qu'à droite. Il y a quelques différences entre le pousseur gauche et le pousseur droit. A notre poste, la force brute n'est plus la seule arme. Il faut beaucoup de technique. Les mêlées sont de plus en plus intelligentes et l'objectif, c'est de les tourner ou de ne pas subir les pressions des adversaires.

Voilà plus de trois semaines que vous êtes en tournée. Comment se passe la vie de groupe ?

P.P: Beaucoup d'affinités se sont créées. On vit ensemble, on a souffert ensemble lors des entraînements. On partage des choses ensemble, on ne parle pas que de rugby, on a une vie à côté, on prend du plaisir à visiter les pays dans lesquels on est. Cela ressemble à la vie de club. Le déclic du match gagné contre les Blacks a renforcé l'émulation entre nous. On veut achever le travail du mieux possible contre l'Australie et faire un grand match. On pensera aux vacances après les 80 minutes contre l'Australie. Elles seront encore meilleures si on parvient à faire un bon résultat ici.

Quelle sera la clé de ce troisième test face à l'Australie ?

P.P: Il faudra être plus forts qu'eux en conquête et très agressifs en défense, comme au premier et au deuxième test. Les Wallabies ont vraiment une grosse conservation du ballon. Ils accélèrent le jeu par moments et, généralement, ça va au bout. Il faudra rester lucides du début à la fin. Pour moi, la clé sera vraiment la conquête.

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