Nallet: "Je ne suis pas aigri"

Par Rugbyrama
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Pour la première fois dans l'ère Lièvremont, Lionel Nallet est en équipe de France sans en être le capitaine, le brassard étant désormais porté par Thierry Dusautoir. Un passage de témoin qui ne préoccupe pas le deuxième ligne du Racing, trop occupé à préparer le match contre les Boks.

LIONEL NALLET, affronter l'Afrique du Sud, championne du monde en titre, est-ce l'ultime défi pour permettre au XV de France de s'étalonner?

L.N. : Oui, c'est l'équipe qui domine un peu le rugby depuis la Coupe du monde en France. Depuis l'arrivée du nouveau staff, on a joué les Blacks, les Australiens, et maintenant on va se frotter aux Sud-Africains. Au niveau du combat, on sait à quoi s'attendre au moins. Le rugby en général est un combat mais dans ce type de match, c'est encore plus vrai. Il faudra savoir répondre présent dans ce domaine.

Face aux Springboks, le combat est-il plus féroce que contre les Australiens ou les Néo-Zélandais?

L.N. : Disons que le fait de vouloir faire mal à l'adversaire partie de leur jeu. On le sait. C'est leur jeu, ce n'est pas nouveau. Je me souviens d'une tournée là-bas, où nous avions gagné le premier match. Le deuxième, ça avait été quelque chose. Il faut être prêt à souffrir. C'est parfois brutal, mais avant tout ce sont de très bons joueurs.

Mais le jeu sud-africain ne se résume pas à ce seul aspect non plus?

L.N. : Non, ils ont progressé parce qu'ils se sont encore perfectionnés. Ils savent toujours faire mal à l'adversaire, mais en jouant. Ils ont la faculté de libérer le ballon en quelques secondes. C'est ça qui leur permet de déstabiliser les défenses adverses. Il y a toujours du danger avec eux.

Pour parler d'un secteur de jeu qui vous concerne directement, l'alignement des Boks, avec Matfield et Botha, constitue une référence. Etes-vous d'accord pour dire qu'ils possèdent la meilleure touche du monde?

L.N. : Oui, sans doute. Si on fait des stats sur le nombre de ballons qu'ils piquent à l'adversaire, ça doit être les meilleurs. Et sur leurs lancers, ils ne sont pratiquement jamais pris en défaut. C'est un beau défi pour nous.

Comment peut-on les contrer?

L.N. : On sait qu'ils s'appuient énormément sur Matfield. C'est leur principale rampe de lancement. Vu la configuration de notre équipe, on va sûrement mettre Imanol (NDLR: Harinordoquy) en face pour essayer de les perturber. Il faudra essayer d'anticiper, être malins. On va travailler, voir ce qu'ils font, et aussi comment ils contrent l'adversaire parce qu'il faudra déjà avoir nos propres ballons...

Quels souvenirs gardez-vous de vos précédents duels avec Matfield et Botha?

L.N. : Je me souviens surtout que Botha m'avait fendu le sternum d'un coup de genou (NDLR: C'était lors de la victoire des Bleus face aux Springboks, au Stade de France, en novembre 2005). Je ne sais pas si c'était volontaire. Juste avant la mi-temps, je trainais un peu hors jeu dans un regroupement, j'ai été puni. Ca fait partie du rugby. Aujourd'hui, parfois, j'ai encore une douleur qui revient. Au moins, ça me permet de penser à lui...

Pour la première fois depuis la prise de fonctions de Marc Lièvremont, vous arrivez à Marcoussis sans le statut de capitaine. Comment vivez-vous cette situation?

L.N. : Je l'ai toujours dit et je continue à le dire, le capitanat en équipe de France, ça n'a jamais été ma motivation dans la vie. Aujourd'hui, je ne l'ai plus, je ne suis pas traumatisé, je ne suis pas aigri. Je reste un joueur de l'équipe de France et je suis content d'être là. Ce qui m'aurait fait chier, c'est de rester à la maison.

Un mot sur votre successeur, Thierry Dusautoir…

L.N.: Ca me va très bien que ce soit Titi. Je le vois un peu comme moi par certains aspects. De par son jeu et sa position sur le terrain, il se retrouve leader de cette équipe, donc il fera un bon capitaine. Capitaine, ça lui ira très bien. Je suis content pour lui et je ne suis pas surpris que le choix du staff se soit porté sur lui.

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