Ouedraogo : "Je me languissais"

Quelle est votre réaction à l’annonce de votre rappel dans le groupe France ?

Fulgence OUEDRAOGO : Je suis très heureux, je me languissais de retrouver cette équipe de France. J'avais vu la victoire contre l'Afrique du Sud dans les tribunes et cela avait été très dur pour moi. J'étais heureux bien sûr mais aussi très triste. Aujourd’hui, je suis très content. 

Comment l’avez-vous appris ?

F.O. : Je l’ai su un peu plus tôt dans la matinée (avant l’annonce à 11h30 ce dimanche, NDLR), quelqu’un m’a appelé pour réserver mon billet d’avion pour retourner à Paris. Je décolle à 15h20.

Vous parliez de la victoire contre l’Afrique du Sud à laquelle vous n’avez pu participer...
F.O. : C’était très dur à vivre. Pendant le match, je poussais derrière les Français, j’étais leur premier supporter, mais quand j’ai vu leur joie, l’ambiance au stade à la fin de la rencontre, je me disais que je ratais vraiment quelque chose. J’étais content bien sûr, mais tellement déçu à la fois de ne pas être dans cette équipe, de ne pas avoir participé à cet événement qui sera toujours à part finalement.

Vous étiez en forme lors de la victoire montpelliéraine à Bourgoin (23-20) samedi. Comment vous sentez-vous physiquement ?

F.O. : Je me sens bien. J’avais besoin de rejouer assez rapidement et je suis satisfait car je n’ai pas eu de douleur à mon épaule. Physiquement, j’étais toujours dans le rythme et j’ai eu de bonnes sensations.

Vous attendiez-vous à être rappelé ?

F.O. : J’espérais l’être en tout cas et j’y croyais. Je suis vraiment heureux. J’ai tout fait pour revenir à temps, je voulais vraiment jouer ce match et finalement j’ai réussi, je suis dans le groupe.

Avez-vous vu la performance des Français contre les Samoa (45-3) ?

F.O. : Non, j’étais dans le bus avec Montpellier. Nous rentrions de Bourgoin. Il paraît que François (Trinh-Duc, NDLR) a fait un très gros match et les Français aussi. Je le verrai lors des séances vidéos la semaine prochaine.

Les All Blacks sont-ils des adversaires à part selon vous ?

F.O. : Oui, jouer contre eux est toujours particulier. C’est l’équipe qui me fait rêver depuis que je suis petit. Il faut faire face au Haka, à cette équipe mythique. Même si elle ne l’est plus forcément à l’heure actuelle, elle reste la meilleure équipe du monde pour moi. C’est toujours un grand moment de les affronter.

Quels souvenirs gardez-vous de vos matchs contre eux ?

F.O. : Il y a en a des bons et des mauvais (rires) ! Pour ma première sélection en juin 2007, j’ai pris 60 points chez eux (à l’occasion de la plus grosse défaite de toute l’histoire du rugby français 10-61, NDLR) mais je suis revenu après et il y a eu la victoire à Dunedin. C’était fantastique. Il me tarde de les retrouver samedi.