Dusautoir : "Imposer notre rythme"

Par Rugbyrama
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Alors que le XV de France est entré dans la dernière ligne droite de la préparation du premier test face aux Springboks, son capitaine, Thierry Dusautoir, se veut serein même s'il est conscient que l'Afrique du Sud est la meilleure équipe de la planète à l'heure actuelle.

Le XV de France est réuni depuis vendredi dernier. A titre personnel, comment sentez-vous le groupe de l’intérieur ?

Thierry Dusautoir: Je nous sens plutôt bien. Nous sommes entrés dans la phase la plus importante de la préparation, et donc de la semaine, depuis ce mercredi après-midi, avec une montée en puissance au niveau du travail et une concentration optimale. L’équipe s’est préparée dans la tranquillité et la sérénité. Je suis certain qu’elle sera prête pour vendredi.

Vous allez évoluer en face d’un joueur qui excelle dans le jeu au sol, à savoir Heinrich Brüssow. Personnellement, avez-vous travaillé pour le contrer dans ce domaine ?

T. D.: Nous connaissons très bien les facultés qu’il a à arracher les ballons au sol. Mais je ne crois pas que s’occuper de lui soit une tâche qui me soit spécialement impartie. Au contraire, l’ensemble de l’équipe doit se concentrer sur ces zones de ruck. Ce sont des phases de jeu qui sont essentielles dans le rugby actuel et les Sud-Africains sont très efficaces dans ce secteur, surtout Brüssow qui a très bons appuis. Nous travaillons donc spécifiquement les rucks mais tout le monde se sent concerné.

Depuis quelques jours, on parle peut-être plus du jeu des Springboks que celui de l’équipe de France. Le comprenez-vous ?

T. D.: C’est normal que l’on parle beaucoup d’eux. Je le comprends tout à fait. Ils sont champions du monde, restent sur des Tri-Nations particulièrement convaincants et alignent des performances régulières depuis maintenant deux ans. Et ils sont bien sûr encore favoris pour cette tournée d’automne. Au-delà, ils pratiquent un jeu spectaculaire dans l’intensité, avec cette recherche de destruction de l’adversaire si je peux me permettre. Pour toutes ces raisons, je comprends qu’on parle d’eux mais nous devons faire abstraction de tout cela pour ne pas nous mettre de pression.

Vous attendez-vous à une grosse pression sud-africaine dans les premières minutes de jeu ?

T. D.: Comme toujours, l’entame de match sera primordiale. Si nous pouvions prendre le score d’entrée, ce serait parfait. Mais le plus dur sera de réussir à tenir le rythme durant tout le match. Il faut absolument éviter de se laisser emporter dans le jeu que les Boks voudront nous imposer.

Vous allez certainement disputer le match le plus difficile de la tournée dès le premier rendez-vous. Ne craignez-vous pas qu’il arrive trop tôt ?

T. D.: Si, mais de toute façon, ce sera trois semaines compliquées pour nous, comme a pu l’être la tournée d’été. Je crois qu’avant le match contre l’Afrique du Sud, il ne faut pas trop réfléchir et se donner au maximum. Nous devons déjà nous focaliser sur cette rencontre et après, on verra. Pour l’instant, la priorité reste les Springboks car les accrocher à notre tableau de chasse, ce ne serait pas mal… Aujourd’hui, battre une nation du Sud est devenu un exploit. L’objectif est donc de parvenir à les battre de manière plus régulière pour être considéré comme une nation majeure sur le long terme.

Face à un bloc aussi dense que celui des Boks, le but sera-t-il de tenter des choses et de surprendre votre adversaire ?

T. D.: Bien sûr. Mais jouer à la française ne veut pas dire faire n’importe quoi non plus. Nous devrons couvrir toutes les zones du terrain, utiliser notre jeu au pied et surtout imposer notre rythme. Pour cela, il faudra se montrer intelligent.

Vous êtes désormais capitaine de cette équipe et en plus, vous allez jouer chez vous, à Toulouse…

T. D.: A moi de gérer cette dimension affective. J’aurai certainement besoin de beaucoup de concentration pour remplir mon rôle et aider mes coéquipiers.

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