Millo-Chlusky : "Faire le match parfait"

Par Rugbyrama
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Titulaire pour les trois tests de la tournée du XV de France, le deuxième ligne Romain Millo-Chlusky s'impose comme un homme essentiel du pack de Lièvremont et Retière. Surtout pas un aboutissement pour le joueur de Toulouse qui attend des Bleus, un grand match contre l'Australie.

Les ambitions sont-elles toujours vives avant de défier l'Australie ?

Romain Millo-Chlusky : Bien sûr. Avant tout, on veut bien terminer cette tournée avec l'équipe de France. On arrive à la fin de l'histoire et on ne veut rien gâcher. On a travaillé très sérieusement, notamment à travers l'analyse video de nos deux premiers tests. On a bien réalisé qu'à Wellington, dans des conditions difficiles, on était passés très près de l'exploit. Contre l'Australie, nos automatismes devraient être plus prononcés. Et dans le même temps, notre concentration est restée la même. Tout le monde a envie de bien finir, de partir sur une bonne note. Pour réussir, il faudra dans le jeu les mêmes ingrédients que face aux Blacks mais avec encore plus de rigueur.

Ne ressentez-vous pas d'usure ?

R. M.-C. : Non. Les entraîneurs nous ont suffisamment reservés de plages de repos afin que l'on puisse nous aérer. Mercredi soir encore, nous sommes allés diner ensemble avec tous les joueurs pour partager un moment. Ce jeudi, la journée était libre. La fatigue pourrait être plus sur le plan mental que physique. On arrive en fin de tournée et avec l'Australie, c'est un gros morceau qui nous attend... Mais on est toujours animés par un maître mot : concentration. Il y a beaucoup d'application. Et l'envie est plus que jamais là.

Comment avez-vous travaillé pour être plus performant dans la bataille du sol, point noir du deuxième test contre les Blacks ?

R. M.-C. : On a beaucoup travaillé sur nos attitudes au contact. On a analysé à la vidéo nos points faibles, notamment sur les rucks. On a vu qu'on ne couvrait pas assez le ballon, qu'on restait trop dessus. Et puisqu'on ne le dépassait pas, les Blacks, par l'intermédiaire de Thorn notamment ont pu pourrir nos ballons ou les retarder. Mais on a aussi vu que l'arbitrage était parfois à la limite. Peut être parce que n'étions pas habitué à cette vision.

Avec la rentrée de Julien Puricelli et la confirmation de Fulgence Ouedraogo, n'êtes-vous pas davantage armés en touche ?

R. M.-C. : Chacun a sa place dans notre organisation. Mais c'est vrai que l'apport de Julien Puricelli en touche est grand : c'est un très bon sauteur, il est très mobile et se déplace donc dans l'alignement, ce qui nous apporte beaucoup plus de possibilités. On verra samedi si nous sommes efficaces.

L'Australie est-elle votre vrai défi ?

R. M.-C. : Au départ l'idée de cette tournée était de s'inscrire dans la durée avec trois grands matchs. Mais aujourd'hui, on ne parle plus des deux premiers tests contre les Blacks. On affronte l'Australie, une équipe efficace, solide, athlétique, capable de jouer tous les coups avec un très grand ouvreur qu'est Giteau, peut-être le meilleur au monde en l'absence de Carter. Les avants sont puissants, mobiles. Et le jeu au pied de l'Australie est très efficace. Mais on va essayer d'exploiter au maximum les points faibles des Wallabies. On a vu qu'ils étaient bien organisés avec un premier rideau très fort mais avec un bon jeu au pied de déplacement, on peut excentrer les trois-quarts et finir par récupérer des bons ballons de relance. Au bout de deux ou trois temps de jeu, on pourrait les exploiter en inversant les rôles avec par exemple des trois-quarts face aux avants.

Comment avez-vous vécu les départs de plusieurs joueurs ?

R. M.-C. : Cela fait bizarre. Surtout quand on vit ensemble depuis trois semaines... Et c'est encore plus malheureux que c'est sur blessure. C'est toujours dommage de perdre des copains en route. Mais on a tous la même idée en tête : jouer pour ceux qui sont partis.

Marc Lièvremont vous désigne comme la grande satisfaction de cette tournée. Comment la vivez-vous ?

R. M.-C. : C'est beaucoup d'éloges. Avec cette troisième titularisation consécutive, on me permet de confirmer sur le terrain mon évolution. Mais je ne veux pas m'arrêter à ça. Je veux m'imposer sur la durée. Je sais que je serai jugé sur mes actes. Face à l'Australie, c'est un grand défi qui nous attend, peut-être le plus grand. Il va falloir puiser dans nos ressources. Il faudra faire le match parfait pour s'imposer. On a les armes pour réussir, à nous de nous en donner les moyens.

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