Harinordoquy : "Envie de responsabilités"

Par Rugbyrama
  • Imanol Harinordoquy france 2010
    Imanol Harinordoquy france 2010
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Pour la première fois de sa carrière, le troisième ligne Imanol Harinordoquy a été nommé capitaine de l'équipe de France. Promu à ce rôle avec le Biarritz olympique en août dernier, il y a pris goût et se réjouit de mener les Bleus, et leur équipe expérimentale, contre les Fijdi samedi à Nantes.

Quel effet cela fait-il d'être nommé capitaine de l'équipe de France ?

Imanol HARINORDOQUY : Je ne m'y attendais pas du tout. Pour la petite histoire, j'ai croisé Marc (Lièvremont) ce matin dans un couloir et quand il m'a dit qu'il voulait me parler, j'ai pensé que je n'allais pas jouer. Alors j'ai été d'autant plus surpris. Mais ça ne se refuse pas. C'est un grand honneur et une fierté.

Le fait qu'il y ait tant de jeunes joueurs dans cette équipe vous fait-il envisager votre rôle différemment ?

I.H. : Il s'agira de ne pas leur mettre de pression supplémentaire. Il faut qu'ils continuent à faire ce qu'ils font en club. S'ils sont là, ce n'est pas pour rien. Mon but sera simplement de les sensibiliser sur les bases du rugby : la conquête, la défense. Il va falloir travailler collectivement et rester dans les schémas.

Vous dites ne pas vouloir leur mettre de pression supplémentaire. Qu'en sera-t-il de vous compte tenu de ce nouveau rôle ?

I.H. : S'il y a de la pression, ce sera au niveau du résultat, forcément. Il est évident que c'est une pression supplémentaire quand on est capitaine. Mais je ne vais rien faire de plus que je ne fasse déjà à Biarritz dans ce rôle. Je vais moi aussi préparer mon match. Individuellement, nous devrons tous être prêts à donner le meilleur de nous-mêmes. Je ne sais pas si les conditions climatiques permettront de faire du beau jeu mais l'important sera de gagner. Qu'importe la manière, il faudra l'emporter pour bien débuter cette tournée.

A Biarritz, votre rôle de capitaine vous plaît-il ?

I.H. : Oui, parce qu'aujourd'hui j'ai envie de m'investir et de prendre des responsabilités dans une équipe. C'est une chose que je fais à Biarritz depuis un petit moment... Il y a beaucoup de joueurs d'expérience dans ce groupe, qui pourraient être capitaines et l'important est d'avoir beaucoup de capitaines dans une équipe, par l'exemple, par le travail qu'ils abattent sur le terrain. Après, je devrai forcément prendre des décisions et parler un peu plus.

Abordez-vous ce capitanat différemment de Biarritz ?

I.H. : Bien sûr. Il y a des joueurs que je connais moins bien et je serai peut-être un peu plus réservé que dans le vestiaire biarrot.

Samedi,vous aurez des relais importants sur le terrain avec vos coéquipiers du BOPB...

I.H. : Il se trouve qu'en plus, je me retrouve avec tous mes compères de Biarritz. Jérôme Thion devant, Dimitri Yachvili et Damien Traille derrière. Je les connais très bien et il se peut que ça facilite la communication.

D'autant que certains d'entre eux ont été capitaines...

I.H. : Jérôme et Dimitri l'ont été, c'est vrai. Je vais leur confier la gestion du jeu, ce sera à eux de l'orienter. C'est vrai que je compte beaucoup sur eux, notamment sur Dimitri et sur Damien.

Quels souvenirs gardez-vous de votre confrontation avec les Fidji lors de la Coupe du monde 2003 ?

I.H. : Je me rappelle surtout d'une équipe dangereuse, avec des joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment. Je me souviens que Caucaunibuca nous avait marqué un essai de 80 mètres. Il avait débordé tout le monde alors qu'on était trois ou quatre à lui courir après. Face à des joueurs comme ça, il arrive de se sentir assez impuissant. Cette équipe a des joueurs bourrés de talent, athlétiques... Face à ça, il va falloir mettre les barbelés et être très forts sur le collectif.

Les observateurs parlent de ce match comme le plus facile de la tournée. Partagez-vous cet avis ?

I.H. : Non. Si on prend le classement mondial, c'est l'équipe la moins forte. Mais les styles seront différents à chacune de nos trois oppositions. Il faudra s'adapter à chaque fois et ce n'est pas simple. Ce match contre les Fidji est à prendre avec autant de sérieux sur les suivants.

Il y aura beaucoup de jeunes dans cette équipe. Est-ce difficile à gérer avant la mise en place du match ?

I.H. : L'équipe a été fortement remaniée. On est ensemble depuis samedi et on ne pensait pas forcément que c'est ce XV de départ qui allait débuter la rencontre à Nantes. Il y a des nouveaux capés, beaucoup de jeunes mais aussi des joueurs d'expérience qui font leur retour. Le tout sera de travailler sérieusement et collectivement. J'insiste sur le "collectivement" car il faudra acquérir le maximum d'automatismes, sur les bases notamment. En une semaine, on n'a pas vraiment le temps de bosser alors attachons-nous d'abord maîtriser notre conquête, notre défense face à une équipe moins bien organisée mais qui possède de très fortes individualités. Il ne va pas falloir faire tomber beaucoup de ballons et leur donner l'opportunité de s'exprimer.

Vous avez été touché aux côtes en Top 14. Comment allez-vous ?

I.H. : Je les protège, ça évolue bien.

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