Carter: "Wilko, mon idole"

Ce match à Twickenham vaut surtout pour votre mano à mano avec le demi d'ouverture anglais Jonny Wilkinson. Que savez-vous de lui ?

Daniel CARTER : J'ai eu l'occasion de le rencontrer à plusieurs reprises hors du terrain. C'est un mec charmant, posé, calme. Son retour au plus haut niveau me réjouit, vraiment. [...] Je crois aussi que le départ de Jonny en France lui a été aussi bénéfique que pour moi. Il avait besoin d'un nouveau challenge pour repartir d'un bon pied et redevenir la star qu'il était. Il doit considérer son aventure française de la même façon que j'ai considéré mon aventure catalane, comme un tournant décisif dans sa carrière de rugbyman professionnel.

Quelles sont les qualités du numéro dix du XV de la Rose ?

D.C. : Il est gaucher et il plaque fort, comme moi... (rires) Non, plus sérieusement, Jonny a longtemps été mon modèle au poste de demi d'ouverture. Quand j'ai débuté ma carrière, il était mon idole. A la coupe du Monde 2003 en Australie, il était vraiment au top de sa forme. Tout lui réussissait. Il a quasiment retrouvé ce niveau là aujourd'hui et c'est bien ce qui m'effraie...

Que vous ont appris les dernières séances vidéo sur l'équipe d'Angleterre ?

D.C. : Tout tourne autour de Jonny Wilkinson. Il est à la fois le patron de la défense et le maître d'oeuvres en attaque. Il va falloir le surveiller de près si nous voulons l'emporter à Twickenham. Ce sera donc une partie de mon job, même si j'espère que Riccie (McCaw, N.D.L.R.) m'aidera un peu ! (rires)

Vous venez de purger une semaine de suspension pour un plaquage haut sur le demi de mêlée gallois Martyn Roberts. Comment vous sentez-vous ?

D.C. : En pleine forme et très excité. Cette suspension m'a motivé d'avantage. Vous savez, c'est la fin de la saison dans l'hémisphère sud mais je me sens vraiment bien dans mes baskets. Et même si j'étais fatigué, le genre de rendez-vous que nous propose les Anglais samedi suffirait à me transcender. Cela s'annonce chaud...