Le bonheur est dans Du Preez

Par Rugbyrama
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2009 est l'année de tous les succès pour Fourie Du Preez, qui a tout gagné, aussi bien avec son club qu'avec les Springboks. Le demi de mêlée sud-africain, devenu la référence mondiale à son poste, espère parachever cette saison de rêve par uneprobante tournée en Europe.

Il y a des périodes comme ça, où tout vous sourit. Quand il regardera sa carrière dans le rétro, dans quelques années, Fourie du Preez aura sans doute une pensée particulière pour cette saison 2009, celle de tous les triomphes pour lui. Après son doublé Currie Cup/Super 14 en club avec les Blue Bulls, il a ensuite dompté les Lions britanniques (2 victoires en 3 matches) et survolé le Tri-Nations (5 victoires en 6 matches) avec les Springboks. "C'est une année incroyable, reconnaît le demi de mêlée sud-africain. Je ne pense pas qu'on connaîtra à nouveau quelque chose comme ça."

A 26 ans, le neveu du mythique Frik Du Preez, ancien troisième ligne des Boks dans les années 60, a assumé ce lourd héritage jusqu'à se faire un prénom et même un peu plus que cela, puisqu'il peut aujourd'hui se targuer de posséder un des plus beaux palmarès du rugby moderne. Avant cette saison du feu de dieu, il avait déjà remporté un Super 14 et, surtout, le titre de champion du monde en 2007 en France. Mais ces derniers mois lui ont encore donné une stature plus importante dans le paysage rugbystique international. Il est devenu un incontournable patron, aussi bien chez les Bulls qu'avec les Boks. Son exceptionnelle saison lui a valu, voilà quelques jours, d'être désigné meilleur joueur sud-africain de l'année 2009.

En Europe après 2011?

Derrière les statistiques qu'il se plait à affoler se cache un joueur ultra-complet, prototype du numéro neuf moderne. Par sa puissance et son côté taureau, il rappelle parfois le meilleur Byron Kelleher, mais il y ajoute une vista supplémentaire et un jeu au pied remarquable. Sans parler de ses qualités de défenseur, de sa qualité de passe et de sa vitesse de jambes. Les Français savent donc à quoi s'attendre. "Fourie du Preez, on le connaît parfaitement, confie Julien Dupuy, son vis-à-vis tricolore. C'est un très bon demi de mêlée qui est gaillard physiquement avec un bon jeu au pied." Marc Lièvremont, lui, estime que le joueur des Bulls "n'a quasiment pas d'équivalent dans le monde dans la manière de diriger le jeu de son équipe et de son paquets d'avants".

Mais ce concert de louanges n'est pas nouveau. Il y a deux ans, juste avant la finale de la Coupe du monde, Brian Ashton, le sélectionneur anglais, décrivait déjà Fourie Du Preez comme le meilleur demi de mêlée du monde. Par ses qualités, il est devenu le lien indispensable entre l'impressionnant pack des Springboks et leurs lignes arrières. Si l'homme est timide, presque effacé, le joueur peut se muer en véritable guerrier. Autre atout dans sa besace, sa complicité avec le demi d'ouverture Morne Steyn, qui est également son partenaire en club. Les automatismes de ces deux phénomènes ont largement profité aux Boks cet été.

Vendredi soir, à Toulouse, il sera à nouveau le chef d'orchestre du jeu sud-africain. De cette tournée en Europe, il n'attend qu'une chose: continuer à engranger les victoires. "C'est important pour nous de finir l'année sur une bonne note, mais ce ne sera pas facile contre les Français", juge-t-il. Du Vieux Continent, il vient aussi humer l'atmosphère avant, peut-être, de s'y établir plus durablement. Il envisage en effet de venir jouer en Europe après la Coupe du monde 2011. "Rien n'est encore décidé, mais c'est définitivement une option. Et ce n'est pas qu'une question de rugby. Je veux aussi découvrir un autre style de vie." Il n'aura alors que 28 ans, beaucoup à donner et, qui sait, un palmarès peut-être encore plus étoffé qu'aujourd'hui. Avis aux amateurs en Top 14...

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