2016 : quand Parisse tutoya la légende

  • Sergio Parisse (Italie) - 2016
    Sergio Parisse (Italie) - 2016
Publié le
Partager :

HISTOIRE - Il y a quatre ans, Guy Novès débutait sur le banc des bleus. Par un geste insensé, Parisse aurait pu lui gâcher sa première. Il s'en fallut de peu.

Une fois, une seule fois, l'Italie a frôlé la victoire en France, en onze visites (dix à Paris, une à Marseille). C'était le 6 février 2016 pour la première d'un certain Guy Novès à la tête des Bleus. La France l'avait emporté 23-21. Leur maillot nous semble très laid avec le recul, blanc avec du bleu et du rouge sur le torse et les épaules. Une kyrielle de joueurs faisaient aussi leurs débuts : Jefferson Poirot, Paul Jedraziak, Yacouba Camara, Jonathan Danty, Sébastien Bézy et un certain Virimi Vkatawa, Fidjien de naissance , un gars qui n'avait pas de club, cas unique (il était directement licencié à la FFR). Il avait marqué très tôt un essai comme pour justifier sa naturalisation. Il fut ensuite à l'origine d'un essai de Ugo Bonneval.

Mais les Italiens s'étaient accrochés avec deux essais de Parisse et de Canna. Parisse se signale aussipar une gifle à Maestri. A la 74eme, les Transalpins menaient 21 à 20 après une pénalité du remplaçant venu de Nouvelle-Zélande Kelly Haimona. Le Stade de France était sonné, Novès semblait avoir perdu son fluide. Mais Plisson redonna l'avantage aux Bleus 23-21 sur pénalité.

C'est alors que la partie entra dans la légende avec cette dernière action, interminable et une conservation impeccable des Azzuri pour s'approcher des poteaux, petit à petit, mais avec une efficacité certaine. Les voilà sur la ligne des 22. Edoardo Gori arme sa passe pour un drop. Mais celui qui lui demande le ballon, ce n'est ni l'ouvreur Canna, sorti, ni son remplaçant Haimona. Celui qui prend ses responsabilités, dans une sorte de crise de mégalomanie, c'est le numéro 8 Parisse, plus de cent sélections au compteur. S'il le passe, il signe le fait d'arme le plus spectaculaire de l'histoire du rugby italien. Le moment est historique. Mais le destin lui est contraire. La balle passe à gauche. Parisse reste au seuil de la légende et Guy Novès évite l'humiliation d'une première manquée pour un sélectionneur (deux ans plus tard, Brunel n'aura pas cette chance).

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?