Il joue gros : Nicolas Sanchez pour une place de titulaire au Japon

Par Rugbyrama
  • Four Nations - Nicolas Sanchez (Argentine) contre l'Afrique du Sud
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  • Test Match - Nicolas Sanchez (Argentine)
    Test Match - Nicolas Sanchez (Argentine)
  • Jesse Kriel (Afrique du Sud) et Nicolas Sanchez (Argentine) se congratulent - 30 octobre 2015
    Jesse Kriel (Afrique du Sud) et Nicolas Sanchez (Argentine) se congratulent - 30 octobre 2015
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RUGBY CHAMPIONSHIP - Parmi les meilleurs ouvreurs de la planète il y a encore deux ans, le Puma sort d’une saison en demi-teinte en Top 14 avec le Stade Français. Avec l’émergence tardive de Joaquin Diaz Bonilla du côté des Jaguares cette saison, Sanchez est désormais soumis à une rude et nouvelle concurrence.

Quelques mois en arrière, difficile d’imaginer un soupçon de doute au moment de cocher le nom du numéro 10 argentin pour le prochain Rugby Championship. Titulaire indiscutable à son poste, le maestro des Pumas Nicolas Sanchez apparaissait comme une véritable star aux yeux des observateurs. Arrivé l’année passée au Stade Français, il a connu des fortunes diverses lors de ses 13 feuilles de match. En haut de l’affiche face à Agen d’abord, puis décrié lors de sa prestation totalement manquée face à Grenoble (une passe interceptée et un jeu au pied contré) lors d’une courte victoire parisienne (23-20), ce jour-là, le joueur de 30 ans fut sifflé par une partie du public de Jean Bouin, compliqué. Alors, quel est le réel niveau de Nicolas Sanchez à l’aube de ce nouveau Rugby Championship ? Est-il toujours un leader charismatique du groupe et portera-t-il la tunique ciel et blanche floquée du numéro 10 ? Éléments de réponse.

La menace Joaquin Diaz Bonilla

La saison fantastique réalisée par la franchise argentine des Jaguares en Super Rugby n’est pas passée inaperçue. Défaits en finale face aux Crusaders, les Argentins parvenaient à ce stade de la compétition pour la première fois de leur jeune histoire. Une épopée géniale avec à la baguette un homme, le numéro 10 Joaquin Diaz Bonilla. Le demi d’ouverture des "naranjas y negros" a éclaboussé le championnat de son talent, au point de pousser le sélectionneur de l’Argentine Mario Ledesma à le convoquer dans le groupe des 46 joueurs appelés à préparer ce Rugby Championship 2019.

Test Match - Nicolas Sanchez (Argentine)
Test Match - Nicolas Sanchez (Argentine)

Une éclosion tardive pour ce joueur de 30 ans inconnu du grand public. Fin techniquement et bon animateur, ce dernier pourrait bien venir bousculer une hiérarchie établie depuis maintenant plusieurs saisons à l’ouverture des Pumas. Avec 119 points à son compteur lors du dernier Super Rugby, il a grandement contribué à la sublime saison réalisée par la franchise argentine. Dernière ombre au tableau pour Sanchez, la présence de Benjamin Urdapilleta dans le groupe élargi. Le Castrais pourrait gratter un peu de temps de jeu, pourtant, difficile de l’imaginer s’imposer à l’ouverture des Pumas en raison d’une expérience internationale modeste (10 sélections) et d’un exercice 2018-2019 délicat dans le Tarn. Autant de menaces potentielles pour Nicolas Sanchez, plus habitué à une telle concurrence depuis belle lurette au sein du squad des Pumas.

Tout remettre en question ?

Malgré une saison en dents de scie avec le club de la capitale, Nicolas Sanchez n’en reste pas moins un joueur de grand talent à l’expérience démentielle. Fort de ses 74 sélections (68 en tant que titulaire) avec l’Argentine, il connaît les systèmes de jeu sur le bout des doigts et fait figure de leader sur et en dehors du terrain. Une aura à ne pas remettre en cause au vu de l’importance du garçon dans la sélection argentine, et ce depuis maintenant cinq saisons.

Jesse Kriel (Afrique du Sud) et Nicolas Sanchez (Argentine) se congratulent - 30 octobre 2015
Jesse Kriel (Afrique du Sud) et Nicolas Sanchez (Argentine) se congratulent - 30 octobre 2015

Autre avantage, Nicolas Sanchez offre d’importantes certitudes au niveau du jeu au pied. Que ce soit dans le jeu courant ou dans l’exercice des tirs au but, le Stadiste performe. Un statut de "match winner" qui pourrait bien faire pencher la balance de son côté, depuis ses débuts en sélection nationale en 2010, le natif de Tucuman à inscrit la bagatelle de 709 points, un score qui fait de lui le meilleur réalisateur de l’histoire des Pumas.

Après quasiment dix saisons passées au plus haut niveau, difficile de remettre en question un tel leader. Malgré quelques passages à vide, il devrait en toute logique prendre les rênes de la sélection nationale pour cette nouvelle édition du Rugby Championship. Une dernière répétition avant la Coupe du monde au Japon, en septembre prochain.

Par Thomas Saint-Antonin

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