La marche est-elle trop haute pour les Argentins ?

Par Rugbyrama
  • Enrique Pieretto (Argentine) - Chiffre du jour
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  • Marcos Kremer (Argentine)
    Marcos Kremer (Argentine)
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FOUR NATIONS - L’Argentine a intégré le Rugby Championship en 2012, une façon de s’étalonner contre les meilleurs nations mondiales. Un apprentissage douloureux pour les Pumas qui ont bien du mal à se détacher de la quatrième et dernière place.

Une seule et unique fois, les Argentins sont parvenu à ne pas terminer dernier du Rugby Championship. C’était en 2015, la même année où ils avaient impressionné pendant le mondial, mais où la compétition se jouait sur six matchs uniquement. Hormis cette année de répit, l’Argentine c’est : trois victoires, un nul, et trente défaite, lourd bilan.

Marcos Kremer (Argentine)
Marcos Kremer (Argentine)

Désireux passer un pallier avec son équipe nationale, c’est donc en 2012 que les Pumas effectuent leur entrée. Malgré le bilan d’un nul pour cinq défaites cette première est plutôt une réussites. Loin d’être ridicules, les coéquipiers de Juan Martin Hernandez ont par exemple obtenu le nul contre l’Afrique du Sud lors de la deuxième journée (16-16) avant de s’incliner avec les honneurs en Nouvelle-Zélande (21-5) ou en Australie (23-19). Pour sa première édition, l’Argentine est apparue moins en retard que nous pouvions le penser sur les cadors de l’hémisphère Sud. La deuxième année sera elle bien plus difficile… Une défaite historique contre l’Afrique du Sud (73-13), qui reste aujourd’hui le record de la plus grande différence de points dans l’Histoire du Rugby Championship. Un premier coup de massue duquel les Pumas ne se relèveront pas. Toujours aucune victoire.

2013, grande première

Il faudra donc attendre la troisième participation argentine au Four Nations pour les voir remporter un match. Une victoire historique contre les Wallabies (21-17), le compteur est débloqué. Nicolas Sanchez termine même en tête du classement des réalisateur avec 52 points inscrits. Cette victoire ne les empêchera cependant pas de terminer une troisième fois à la dernière place de la compétition. Pour cette année de Coupe du Monde, en 2015, c’est sur le format de trois rencontres par équipe que l’Argentine parviendra à s’extirper du fond de classement. Grâce notamment à sa première victoire, non des moindres, à l’extérieur. L’Argentine humilie l’Afrique du Sud à Cap (25-37) et laisse donc la dernière places aux battus. Cette année est celle de concrétisation des progrès effectués, la quatrième place obtenue au mondial, grâce à leur jeu séduisant, en est la preuve.

Depuis 2015, l’Argentine patine

Après la belle année, le retour à la réalité est brutal. Le départ de certains cadres à la retraite associés à ceux qui se sont envolés pour l’hémisphère nord fait repartir la sélection sud-américaine à zéro, ou presque. Une édition 2016 terminée une nouvelle fois à la dernière place malgré la victoire contre l’Afrique du Sud (26-24). Mais le réel symbole du retour en arrière argentin est bien l’édition 2017. Six défaites et zéro points au compteur, une première. À un an de la Coupe du Monde au Japon, l’Argentine semble noyée sous les doutes, le changement de sélectionneur (arrivée de Mario Ledesma) après la démission de Daniel Hourcade, en place depuis 2013, en est la preuve. Avec les progrès de l’Australie et les niveaux affichés par l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, ce serait une surprise de voir l’Argentine à une autre place que la quatrième. À eux de nous faire mentir.

Par Théophile Arlet

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