La conquête des Boks

Par Rugbyrama
  • Four Nations - Aphiwe Dyantyi (Afrique du Sud) contre la Nouvelle-Zélande le 15 Septembre 2018
    Four Nations - Aphiwe Dyantyi (Afrique du Sud) contre la Nouvelle-Zélande le 15 Septembre 2018
  • Willie Le Roux (Afrique du Sud) contre la NZ
    Willie Le Roux (Afrique du Sud) contre la NZ
  • Jesse Kriel (Afrique du Sud) après la victoire contre la Nouvelle-Zélande
    Jesse Kriel (Afrique du Sud) après la victoire contre la Nouvelle-Zélande
Publié le Mis à jour
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FOUR NATIONS - Ce samedi à 17h05 face aux Blacks, les Sud-Africains pourraient en cas de victoire au Loftus Versfeld Stadium poursuivre leur conquête, qui devra les mener sereinement vers le Mondial 2019. Les Boks auront en tous cas de nombreux atouts dans leur sac.

On l’aura dit et répété, mais la victoire des Springboks en terre néo-zélandais du mois dernier (34 à 36) constitue un gigantesque exploit en soi, et même plus encore, une vraie rampe de lancement pour eux dans l’optique du mondial 2019 au Japon, qui arrive à grands pas. Car à y regarder de plus près, l’énergie collective et la symbiose dégagées par ces Boks là au milieu du carré vert de Wellington après cet exploit, remporté au courage chez la meilleure équipe de tous les temps, est à n’en pas douter le déclic qu’il fallait aux hommes de Rassie Erasmus pour enfin débloquer ses joueurs et leur faire prendre conscience de l’étendue de leur potentiel.

Pour lancer le cap sur la conquête de l’épreuve ultime au pays du soleil levant dans un an. Au passage, l’ancien coach du Munster a aussi sauvé sa tête, et du même coup, deux semaine plus tard en s’offrant le scalp des Wallabies avec la manière, s’est presque assuré de tenir les reines des Springboks jusqu’à fin 2019.

Willie Le Roux (Afrique du Sud) contre la NZ
Willie Le Roux (Afrique du Sud) contre la NZ

Et cela résulte de nombreux changements, instaurés notamment par le travail remarquable de l’entraîneur adjoint Mzandile Stick… Avec lui, dans la pratique, le jeu des partenaires de Siya Kolisi s’est clairement transformé, à l’image du prélude non éphémère que fut la tournée de juin face aux Anglais, scellée par deux victoires à plus de 30 points inscrits. Désormais, le choix n’est plus à faire entre une équipe dense au possible et une autre vive et enclin à pratiquer un jeu attrayant.

Erasmus à lui fait le paris d’un pack toujours très costaud, dans le plus pur style sud-africain, ou les conquérants Marx, Etzebeth ou Du Toit sont de parfaits éclaireurs pour les flèches de derrière, parmis lesquelles les ailiers Dyantyi et Kobe, pour ne citer qu’eux, éclaboussent les rencontres de leur talent.

Aussi, l’efficacité des double champions du monde s’est depuis amplifiée de manière exponentielle, depuis la victoire face aux Black, ponctuée de cinq essais marqués avec seulement 70% de possession, jusqu’au match remporté face à l’Australie, lors duquel ils menaient 14 à 0 après 15 minutes et… deux occasions d’essais. En ce sens, mention spéciale à l’ancien athlète Aphiwe Dyantyi, auteur de cinq essais en cinq matchs dans son premier Rugby Championship. Des débuts pour le moins réussis.

Les aléas du Versfeld

Ce samedi à 17h05 face aux Néo-Zélandais, en vue d’engranger de nouvelles certitudes avant la tournée de Novembre et tout ce qui s’en suit, l’occasion est donc on ne peut plus belle pour les partenaires de Willie Le Roux. Dans son sillage et celui des autres De Klerk ou Etzebeth, c’est toute la nation arc-en ciel qui s’éprendra à rêver d’une nouvelle victoire face à des Blacks qui soyons clairs, ne répéterons pas les même erreurs deux fois de suite. Malgré tout, les Springboks paraissent pour la première fois depuis bien longtemps, en mesure de créer de nouveau un exploit digne de ce nom. Car les circonstances s’y prêtent.

Jesse Kriel (Afrique du Sud) après la victoire contre la Nouvelle-Zélande
Jesse Kriel (Afrique du Sud) après la victoire contre la Nouvelle-Zélande

Au Loftus Versfeld de Pretoria, dans un stade qui fût déjà par le passé le théâtre de combats épiques entre les deux formations, à l’image de la dernière d’entre-elles remportée 45 à 26 en 2006 par les partenaires de Dan Carter, certaines données seront non négligeables.

Outre l’ambiance réputée électrique, la principale sera évidemment l’altitude. Situé dans un des vallons de la chaîne de montagnes de Magaliesberg, ce stade de 51 000 places culmine en effet à plus de 1500 mètres et regorge d’humidité, dont l’adaptation est souvent très difficile pour les équipes non habituées.

Erasmus congratulated Le Roux for reaching the special milestone of 50 Test caps: “Willie has grown immensely since making his debut five years ago and his calm influence at the back, as well as his experience, will be vital on Saturday. He deserves this accolade.” pic.twitter.com/XacSda2Los

— Springboks (@Springboks) October 4, 2018

D’ailleurs, cette particularité à bâti entre autre la renommée des Bulls, la franchise de Super Rugby locale, ayant fait de ces conditions singulières sa force principale, basée sur un jeu d’affrontement et des buteurs capables d’enquiller à près de 60 mètres grâce à la moindre résistance de l’air à cette hauteur là. Voilà qui pourrait avoir son importance, si la partie s’avère serrée et que le sort du match se joue sur une pénalité longue distance en fin de match. Handré Pollard connaît bien son jardin…

Théo FONDACCI

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