Les All Blacks ont-ils tué tout suspense ?

Par Rugbyrama
  • Joie Nouvelle Zélande - 14 septembre 2013
    Joie Nouvelle Zélande - 14 septembre 2013
Publié le Mis à jour
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La Nouvelle-Zélande, en signant une quatrième victoire en autant de journées de compétition, a de nouveau montré qu’elle était le leader de l’Hémisphère Sud. Un règne loin d’être terminé.

Cela fait quarante-six mois que le monarque néo-zélandais siège à la première place du rugby mondial. Devançant l’Afrique du Sud au classement IRB, les champions du monde en titre ont encore une fois prouvé leur suprématie en battant leur dauphin lors de la quatrième journée du Rugby Championship (29-15). Désormais seule équipe invaincue dans l’édition 2013 du Tournoi, les partenaires de Dan Carter se sont offert une voie royale vers la conquête d’un nouveau trophée.

Les All Blacks: où s’arrêteront-ils ?

Les Néo-Zélandais ont réalisé jusqu’à aujourd’hui un début de compétition irréprochable. D'entrée, ils ont prouvé qu'il serait très difficile de leur dérober leur couronne (la Nouvelle-Zélande reste sur un sans faute lors de l'édition 2012), balayant l'Australie sur ses terres, avec le bonus offensif de surcroit (27-49). Par la suite, sans être flamboyants, ils ont assuré le coup, à nouveau contre les Wallabies (27-16) puis face à l'Argentine (28-13). Invaincue, la Nouvelle-Zélande voyait toutefois sa suprématie contestée par les Sud-Africains, eux aussi auteurs d'un trois sur trois. Pire, les Boks se plaçaient en tête, grâce à deux points de bonus offensif empochés. On pensait alors que l’Afrique du Sud, en pleine ascension, disposait de la densité nécessaire pour faire tomber leurs adversaires dans l’entre de l’Eden Park d'Auckland. Cependant, rien à faire, à croire que les hommes de Steve Hansen ne réalisent qu’une promenade de santé depuis quelques semaines.

Mais tout n’est pas au beau fixe au pays du long nuage blanc. Le squad néo-zélandais se voit amputé de deux cadres majeurs: Richie McCaw et Dan Carter, qui signaient pourtant leur retour en équipe nationale. Blessés, les deux joueurs laissent une fissure dans l’effectif. Il ne faut pas non plus oublier que c’est lorsqu’elle est le plus en confiance que la Nouvelle-Zélande a tendance à lever la garde. Certes, les All Blacks sont sur une voie royale, affichant quatre points d'avance sur les Boks au classement. Leur fin de compétition ne s'annonce toutefois pas de tout repos, avec deux déplacements, en Argentine puis en Afrique du Sud. Le rendez-vous à Johannesburg le 5 octobre promet d'être explosif.

La controverse Du Plessis

Comme pour relativiser l’hégémonie néo-zélandaise, la rencontre entre les Blacks et les Springboks a été entachée par une polémique concernant l’arbitrage. Romain Poite, médiateur de la rencontre, est au centre des débats après avoir sanctionné à deux reprises Bismark Du Plessis. Ecopant d’un carton jaune injustifié suite à un plaquage sur Dan Carter, le talonneur sud-africain sera expulsé définitivement suite à un deuxième carton jaune, cette fois-ci mérité, pour avoir donné un coup de coude sur Messam venu le plaquer.

Cependant, Du Plessis ne sera pas suspendu, comme le prévoit la règle. Après l’IRB qui a désavoué la décision arbitrale vis-à-vis du plaquage sur l’ouvreur néo-zélandais, c’est au tour de la SANZAR d’agir en faveur du joueur sud-africain. L’instance organisatrice du Four Nations a en effet retiré le carton rouge du dossier concerné. Toutefois, Du Plessis n’est pas entièrement blanchi, puisqu’il conserve son deuxième carton jaune. Alors que l’arbitre français n’a pas fait de déclaration quant à ces décisions, son avenir dans le Rugby Championship et pour les Test de Novembre semble désormais compromis. Affaire à suivre, tandis que les deux hémisphères connaissent des contestes arbitraux de plus en plus récurrents... 

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