FFR : enquête après des accusations d'emploi fictif visant Bernard Laporte

Par Rugbyrama
  • Bernard Laporte, président de la FFR
    Bernard Laporte, président de la FFR
Publié le Mis à jour
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Le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte est visé par une enquête ouverte à Bordeaux à la suite d'une dénonciation pour un supposé emploi fictif dont il aurait bénéficié par le passé grâce à un entrepreneur girondin, a-t-on appris par le parquet.

Après l'affaire Altrad qui lui a valu une garde à vue en septembre, l'homme fort du rugby français est visé par "une enquête préliminaire (...) diligentée le 2 novembre des chefs de faux, usage de faux, abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux", a indiqué à l'AFP le parquet de Bordeaux, confirmant des informations de L'Equipe.

D'après le quotidien sportif, cette procédure fait suite à "un signalement" sur un "prétendu +emploi fictif+ dont aurait pu bénéficier Laporte, il y a plusieurs années, grâce à Marc Faujanet (61 ans), ancien patineur artistique et ex-dirigeant et associé du groupe Espace Loisirs Concepts (ELC), spécialisé dans la construction et l'exploitation d'Ehpad".

L'auteur du signalement, un neveu de l'entrepreneur girondin, Julien Faujanet, a affirmé à l'Equipe que son oncle "a offert un emploi fictif à Bernard Laporte", au sein d'ELC, "en échange d'un accès facilité à des opérations foncières grâce aux connexions de Bernard Laporte" en Gironde.

Le dénonciateur assure que son père, Alex Faujanet, en aurait "entendu parler (...) par des secrétaires" de la société (...) évoquant un salaire de 10.000 euros par mois".

L'enquête confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire à Bordeaux, devra permettre "d'entendre le dénonciateur des faits", a précisé le parquet.

"Ni lui ni moi ne savons de quoi on parle", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Bernard Laporte, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi. "Il y a toujours une enquête quelle que soit la bêtise de la plainte. Tout ça est scandaleux", a-t-il ajouté.

Dans l'Equipe, Bernard Laporte, réélu de justesse en octobre à la tête de la fédération, a fermement démenti ces accusations.

Joint par l'AFP, l'entrepreneur girondin, président du groupe Opéra (pâtisseries) a fustigé "une grande illusion". "D'ailleurs, je ne sais pas ce que je lui aurais proposé!", a-t-il balayé. Il évoque un contexte de "vendetta familiale", nourrie d'un litige qui l'oppose à son frère Alex, licencié de son entreprise il y a dix ans.

Il a néanmoins confirmé à l'AFP avoir déjà effectué une transaction avec Bernard Laporte, sur le bassin d'Arcachon, alors qu'"il venait d'être nommé secrétaire d'Etat aux Sports" (2007-2009).

Cette transaction "au prix du marché" - l'achat par ELC d'un foncier dont Laporte était copropriétaire - "a été parfaitement contrôlée" à l'époque en raison de l'entrée de Laporte au gouvernement, a assuré l'ancien patineur, qui dit n'avoir eu aucune autre relation commerciale avec lui.

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