Arricastre : "Ce n'est pas que du rugby"

  • Lise Arricastre sous le maillot des Bleues
    Lise Arricastre sous le maillot des Bleues
Publié le Mis à jour
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ÉLITE 1 - Non retenue par le staff du XV de France pour participer au Mondial, Lise Arricastre (31 ans, 72 sélections) a été contrainte d'annoncer sa retraite internationale, non sans difficulté. Aujourd'hui, elle se livre sans concession sur cette période douloureuse, et elle évoque le maintien et l'avenir de son club de Lons-Section paloise.

Comment avez-vous vécu la non-sélection avec les Bleues pour la Coupe du monde ?

Quand un choix est fait et que ce n'est pas le tien, c'est toujours difficile à accepter. C'était brutal. Déjà, après le stage en Corse en janvier/février, j'étais très en forme et je n'ai pas été appelée pour le Tournoi des 6 Nations.

La blessure intervenue juste après cette annonce vous a-t-elle plombé le moral ?

Je me suis luxée le coude. La faute à pas de chance. Deux choix s'offraient à moi : soit je me minais le moral, soit j'acceptais le fait qu'ils n'aient plus besoin de moi en sélection. Alors j'ai pris mes responsabilités et j'ai renforcé au maximum mon coude pour accompagner les copines lors du dernier match. C'était le challenge de la saison qui m'a un peu sauvé mon état d'esprit rugbystique. J'ai repris en club bien plus tôt que ce qui était conseillé, j'ai joué bien strappée. En fait j'ai eu besoin de me sentir utile pour pallier le choix de la fédé.

Aujourd'hui, dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Je suis encore en transition. C'est difficile de voir les copines, d'en parler mais il n'y a pas mort d'homme et ça reste ma plus belle aventure humaine et sportive. Puis je peux apporter mon expérience au club car j'aime bien fédérer. Je vais en tirer que du positif car même le négatif t'apprend à relativiser. En deux ans je sais que j'ai énormément changé. J'aurais pu jouer le dernier match du Tournoi de l'an passé, mais avec l'extinction des lumières à Lille, les remplaçantes n'étaient pas rentrées... Tu en ressors un peu détruite car ce n'est pas que du rugby.

Qu'entendez-vous par là ?

Tu mets toute ta vie professionnelle, sentimentale et familiale entre parenthèses pour un projet sportif mais ce n'est pas un projet économique. On ne gagne pas de quoi s'acheter un petit appart' ! C'est vraiment une passion. A présent, je me suis totalement réfugiée dans le club.

Après ce maintien acquis lors du match d'accession à Evreux, comment voyez-vous les choses pour votre club la saison prochaine ?

À Lons, on part sur des bases solides. Le projet est pérenne avec une belle formation et beaucoup de jeunes joueuses qui montent. J'ai hâte de voir comment ça va se passer.

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