Malgré des "hauts et des bas", les Bleues optimistes pour le Mondial 2025

Par Rugbyrama
  • Marine Ménager (France féminines)
    Marine Ménager (France féminines)
  • L'équipe de France féminine célèbre sa troisième place au Mondial 2022.
    L'équipe de France féminine célèbre sa troisième place au Mondial 2022.
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COUPE DU MONDE FÉMININE - Le XV de France féminin, en quête d'un premier titre mondial, a dû se contenter de la médaille de bronze samedi à Auckland, au terme d'une compétition éprouvante, mais retient des aspects positifs, malgré la déception, en vue de la prochaine Coupe du monde.

Se (re)prendre en main

La France a vécu "des hauts et des bas" pendant sa préparation et la compétition, explique la capitaine Gaëlle Hermet, d'où le vif soulagement perçu au coup de sifflet final, en forme de "lâcher-prise de tout, du moment, de la joie, du bonheur, des difficultés". Ce Mondial "n'a pas été facile, on en a ch... tout simplement", résume la demie de mêlée Pauline Bourdon. Après leur victoire inaugurale face à l'Afrique du Sud (40-5), les Bleues, mécontentes de leur prestation, se sont rebellé: "Il y a eu une prise en main du groupe leader et toutes les filles ont suivi", précise la deuxième ligne Céline Ferer.

Hermet confirme ce basculement qui a provoqué des explications entre leaders et staff, le sélectionneur Thomas Darracq étant jugé trop rigide. Lors du match suivant, contre l'Angleterre (défaite 13-7), "il y a eu un réel déclic, sur le terrain, dans l'engagement et dans le jeu qu'on voulait produire". Une rébellion "nécessaire", car sans ça "je ne sais pas où on aurait été, mais certainement pas aussi loin", acquiesce l'ouvreuse Caroline Drouin.

Retenir l'aventure humaine

Grâce à cette Coupe du monde, "on a emmagasiné de l'expérience, solidifié nos bases", estime l'ailière Joanna Grisez. "Tout n'a pas été rose et pourtant on sort de là comme si on avait passé quatre ans ensemble et dix ans dans la gueule, niveau expérience". Durant une telle compétition, "tu grandis et mûris humainement, rugbystiquement", approuve la pilier Assia Khalfaoui. A l'image de la défense, impeccable, "notre solidarité a fait notre force: être là les unes pour les autres, ne pas se tirer vers le bas et partager des moments de vie", retient la troisième ligne Charlotte Escudero. "On a eu des moments compliqués mais on a su se reconcentrer sur nous en tant que femmes et en tant que joueuses", confie-t-elle. "Cela m'a fait évoluer dans ma vie de tous les jours".

L'équipe de France féminine célèbre sa troisième place au Mondial 2022.
L'équipe de France féminine célèbre sa troisième place au Mondial 2022.

"Continuer à bâtir"

Pour Hermet, la génération qui arrive, avec des filles qui ont vécu pour la plupart une première Coupe du monde, va permettre de "continuer à bâtir" le rugby féminin en France. "Quand tu vis une Coupe du monde, forcément que tu prends de l'expérience, dans différents secteurs, pas forcément sur le plan rugbystique, mais au niveau humain, dans la gestion d'un groupe... Je pense que cette Coupe du monde aura été riche en leçons et en apprentissage", ajoute la troisième ligne. Sans oublier les jeunes pour lesquelles ce "groupe est inspirant", selon l'arrière Emilie Boulard qui a pu bénéficier notamment des conseils des néo-retraitées Marjorie Mayans, Safi N'Diaye, Laure Sansus et Céline Ferer.

Capitaliser sur la médaille

La demi-finale perdue d'un point (25-24) contre les "Black Ferns" néo-zélandaises ne doit pas être "un match pour rien": "il nous rendra fières un peu plus tard", estime Grisez. Pour preuve, la frustration consécutive à cette défaite a permis au groupe de montrer sa "force de caractère" pour prendre la médaille de bronze, selon la centre Gabrielle Vernier, car "rentrer à la maison à la place de la loose, ça aurait été difficile". "Même si tout n'a pas été parfait, il y a eu une montée en puissance durant chacun de nos matches. C'est de très bon augure pour la suite", souligne Hermet. Pour la talonneuse Agathe Sochat, le bilan reste néanmoins "mitigé" car "la Coupe du monde, on la touchait du bout du doigt: il nous manque de l'expérience pour l'attraper vraiment". Rendez-vous en 2025, en Angleterre.

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