L'équipe de France s'avance à l'aveugle face au Japon et le faux pas est interdit

Par Maxime Gil
  • Caroline Ladagnous (France) - 12 mars 2017
    Caroline Ladagnous (France) - 12 mars 2017
  • Gaëlle Mignot (France) - 4 février 2017
    Gaëlle Mignot (France) - 4 février 2017
  • Élodie Poublan (France) face à l'Italie - 12 mars 2017
    Élodie Poublan (France) face à l'Italie - 12 mars 2017
  • Safi N'Diaye, troisième ligne de l'équipe de France féminine
    Safi N'Diaye, troisième ligne de l'équipe de France féminine
Publié le Mis à jour
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FÉMININES - L'équipe de France débute sa Coupe du monde ce mercredi (20h45) face au Japon. Placées dans une poule relevée, les Bleues n'auront pas le droit à l'erreur pour leur entrée en lice. Pourtant, la bande d'Annick Hayraud ne connaît pas cette équipe nipponne et quelques paris ont été faits dans la compsition du XV de France.

Le contexte

Ça y est, c'est ce mercredi soir (20h45) que tout débute pour l'équipe de France. Au sortir d'un tournoi des 6 Nations correct (3 victoires, 2 défaites), même si elles n'ont pas réussi à conserver leur titre, les Bleues arrivent en Irlande dans le peau des équipes favorites pour soulever le trophée, le 26 août prochain à Belfast. Mais le chemin est semé de biens d'embuches que les Françaises devront réussir à franchir une à une. Et cela commence dès le Japon, une équipe que ne connaissent pas les joueuses d'Annick Hayraud. La France s'avance un peu à l'improviste mais n'aura pas le droit de trébucher. "Il est hors de question de tomber face à une équipe à notre portée", prévient la capitaine Gaëlle Mignot. Car derrière, l'Irlande et l'Australie sont aguerries aux joutes de la Coupe du monde.

Si le chemin est compliqué, il est d'autant plus court que le moindre faux pas pourrait bien être fatal et entraîner un retour précipité dans l'Hexagone. Alors, pour arriver au bout, les Tricolores s'appuieront sur l'expérience du Sevens, apportée par la pilier Chloé Pelle et Montserrat Amédée, à l'arrière. Lors de la dernière Coupe du monde, c'est Sandrine Agricole qui dirigeait le jeu de l'équipe de France. Mais depuis, les Bleues n'ont pas trouvé de successeuse à la demi d'ouverture. Le pari a alors été fait d'aligner la jeune Caroline Drouin, elle qui a connu ses deux premières sélections lors du dernier Tournoi. Bref, l'équipe de France part un peu dans l'inconnue à différents niveaux. Pas si évidemment d'avancer à l'aveugle sur un tel chemin, qui pourrait se simplifier si l'obstacle nippon est franchi ce mercredi soir.

Gaëlle Mignot (France) - 4 février 2017
Gaëlle Mignot (France) - 4 février 2017

Les face-à-face : Les Bleues sans pitié

En Coupe du monde, Françaises et Japonnaises ont croisé le fer à deux reprises. D’abord en poule, le 6 avril 1991 pour le premier match de la première édition. Les Bleues avaient été sans pitié face au Japon : 82-0. 3 ans plus tard, c’est au stade des quarts de finale que la France va étriller les Nipponnes avec un cinglant 99-0 (17 avril 1994). Pas besoin de faire un dessin pour dire que la balance penche en faveur des Tricolores.

Les joueuses à suivre : La jeunesse de Drouin et Amédée face à l'inexpérience japonnaise

On parle souvent d’allier l’expérience à la fougue de la jeunesse. La sélectionneuse, Annick Hayraud, l’a appliqué à la lettre. Le vécu de la capitaine et talonneuse, Gaëlle Mignot (64 sélections), tout comme celui de la centre Elodie Poublan (65 sélections), sera primordial pour encadrer des filles inexpérimentées, mais titulaires à des postes clés. À l’ouverture, Caroline Drouin ne connaîtra que sa 3e sélection, ce mercredi, du haut de ses 20 ans, tandis qu’à l’arrière, ce sera le baptême du feu pour Montserrat Amedée.

En face, c’est une équipe avec (très) peu de sélections qui se présente. Seule la capitaine, et talonneuse, Seina Saito (16 sélections) est la plus expérimentée. Mais les Bleues ont deux dangers en tête : la 3e ligne d’origine fidjienne, Mateitoga Bogidraumainadave, qui sera titulaire, et la jeune centre remplaçante, Riho Kurogi (19 ans). Cette dernière s'est révélée l'année dernière avec un ratio proche d'un essai par match.

Élodie Poublan (France) face à l'Italie - 12 mars 2017
Élodie Poublan (France) face à l'Italie - 12 mars 2017

3 stats à avoir en tête :

1. L'arrière Montserrat Amédée connaîtra ce mercredi sa première sélection, à l'arrière.

8. La France participe à sa 8e Coupe du monde, soit toutes les éditions.

100%. Les Bleues ont toujours gagné leur match d'ouverture en Coupe du monde depuis la première édition en 1991.

Elles ont dit :

  • Safi N’Diaye (3e ligne de l'équipe de France) :
On a des bosseuses, avec un gros mental. Des gamines de 18, 19 ans qui s’y filent. On est très différentes. Il y a de tout dans cette équipe. Des fusées, des besogneuses, des gabarits, des toutes fluettes.
  • Lenaïg Corson (2e ligne de l'équipe de France) :
Sincèrement, on ne les connaît pas à 15. Dernièrement, on a vu que les scores qu’elles avaient infligés à leurs adversaires étaient assez impressionnants. Notamment un match contre le pays de Galles. Du coup, on ne sait pas trop à quoi s’attendre.
Safi N'Diaye, troisième ligne de l'équipe de France féminine
Safi N'Diaye, troisième ligne de l'équipe de France féminine

Notre avis :

Dans cette poule de la mort, avec l’Irlande et l’Australie, la France n’a pas le choix. Elle doit s’imposer pour bien débuter la compétition. Même si le Japon est inconnu pour les Bleues, on ne se mouille pas trop en estimant que la victoire reviendra à nos Tricolores.

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