Béziers positive

Par Rugbyrama
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Ses espoirs de maintien sur tapis vert définitivement envolés, Béziers se tourne maintenant vers la saison de Fédérale 1 à venir. Dans le club aux onze Boucliers de Brennus, le discours se veut résolument optimiste au moment de plonger dans l'inconnu.

Les poules de Fédérale 1 sont tombées samedi après le congrès de la FFR à Strasbourg. Béziers figurera dans la poule 3 avec Bédarrides, Châteaurenard, Nice, Romans, Monteux, Tournefeuille et Saint-Etienne. On est loin d'Agen, Auch, Pau ou Narbonne. Mais le rugby évolue et, professionnel qu'il est désormais, il ne laisse plus le droit à l'erreur. L'ASBH l'a appris à ses dépens la saison dernière. Relégués sportivement, les Héraultais comptaient sur un sauvetage administratif qui n'est finalement jamais arrivé. Les dirigeants ont beau s'être battus jusqu'au bout – le président Joseph Francis évoquait en conférence de presse jeudi une lettre à la DNACG restée sans réponse -, ils joueront bien parmi les amateurs la saison prochaine.

Eux resteront professionnels, grâce à la collaboration des collectivités locales notamment. "C'est une grande chance", se satisfait le co-entraîneur Diego Minarro. L'équipe, composée d'un tiers de recrues, d'un tiers de jeunes issus de la filière de formation du club et d'un tiers de joueurs restés au club malgré la descente, s'entraînera tous les jours dès le 20 juillet prochain. Ce n'est pas un gage de réussite, rappelle le technicien qui pointe la réussite de Lannemezan, mais ça aide. Le discours du staff, alors que la descente n'est pas encore digérée, se veut résolument positif. "C'est traumatisant mais pas dramatique. Il faut prendre cette relégation comme une opportunité, l'occasion d'écrire une nouvelle page dans l'histoire du club et de le remettre sur les rails du professionnalisme. Disons que c'est un mal pour un bien."

La remontée directe comme objectif

"Obligé de positiver" pour s'en sortir, le staff de Béziers veut placer immédiatement son équipe au-dessus du lot en terme de jeu : "Nous voulons proposer un jeu efficace et spectaculaire, précise l'autre entraîneur, Jean-François Beltran. Pour cela, il faut des joueurs passionnés. Le rugby est un sport de vie, de joie, de plaisir. Nous serons dans une démarche de sérieux et de passion. Le résultat est souvent la conséquence d'une joie partagée."

Dans la froideur de Saint-Etienne ou l'anonymat de Tournefeuille, il faudra être joyeux alors. Et humble. Diego Minarro insiste là-dessus : "Nous respecterons chacun de nos adversaires et ne nous placerons jamais au-dessus des autres. Nous sommes conscients que nous serons attendus à chaque week-end. Il faudra être très lucides sur ce point pour s'en sortir." Car l'objectif est là : dès l'an prochain, l'ASBH veut retrouver le rugby professionnel. "Ce ne sera pas facile mais il faudra le faire. Ce n'est plus l'heure de se lamenter", prévient l'ancien talonneur biterrois, champion de France avec le club en 1983 et 1984. "Cette réalité de la Fédérale 1 est un accident et pas une chute", rénchérit Jeff Beltran. La positive attitude...

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