Sarlat survit

Par Rugbyrama
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S’ils perdaient contre Fleurance le week-end dernier, les Sarladais étaient condamnés à la relégation. Ils ont vaincu 25-18 et se sont donnés la possibilité d’espérer encore le maintien en Fédérale 1.

C'était le match de la mort. Un faux-pas et les Sarladais replongeaient en Fédérale 2, un an tout juste après la montée en Fédérale 1. Finalement, ils se sont donnés quinze jours de sursis avant le prochain rendez-vous, à Mazamet. Ce sera à l'extérieur. Il y aura moins de pression cette fois. Mais qu'il serait intéressant d'aller s'imposer chez des Tarnais sixièmes de poule, un point derrière Sarlat. "Ca les enterrerait définitivement, confirme Cyril Agostini, coentraîneur et troisième ligne du CAS. De toute façon, il nous faut six victoires sur les huit matchs que nous jouerons, dont deux à l'extérieur et une chez l'un des non-relégables."

L'équation est simple donc, mais pas facile à réaliser. "Les choses auraient été très différentes si nous étions repartis de zéro dans cette deuxième phase, comme le Trophée Jean Prat, déplore Cyril Agostini. Nous aurions eu une chance. Là, nous savons que cela va être extrêmement difficile. Nous y croyons mais ce championnat de Fédérale 1, dans sa globalité, est très compliqué pour une équipe qui monte."

Manque de moyens

Surtout quand la montée n'est pas correctement anticipée. Le CAS, qui visait son retour en première division amateur depuis six ans, a semble-t-il mal appréhendé la différence entre la Fédérale 1 d'il y a six ans et celle de maintenant, pro pour certains clubs. Le recrutement a été fait, certes, mais Sarlat n'avait pas les structures nécessaires pour lutter cette année dans une poule relevée en première phase, avec Oloron, Saint-Jean-de-Luz, Orthez, Marmande et Cahors. "Nous n'avons pas de terrain d'entraînement par exemple, explique Cyril Agostini. Nous nous entraînons sur le terrain d'honneur, nous l'abîmons et cela pose des problèmes, aux buteurs notamment, lors des matchs. Nous n'avons pas non plus d'organisation au niveau de la vidéo. Il s'agit de plein de petites choses en fait..." Aux lourdes conséquences, comme ce joug qui a cassé en début d'année pendant une séance d'entraînement, blessant assez gravement deux joueurs. Les Sarladais en ont récupéré un tout neuf il y a quelques semaines, mais ils ont passé du temps sans pouvoir travailler les mêlées sur cet outil indispensable.

Bref, Sarlat survit. Pour continuer à espérer dans ces play-down, le staff a décidé de changer de credo aux entraînements et de se recentrer sur le combat. "C'est vrai que nous avons peut-être un peu occulté ce secteur pendant un moment", reconnaît Cyril Agostini. Et le travail effectué ces dernières semaines paye, puisque la mêlée s'est bien comportée et que les ballons portés ont particulièrement bien fonctionné dimanche dernier contre Fleurance. "C'est un motif de satisfaction pour nous entraîneurs, mais cela montre aussi aux joueurs que le travail que nous effectuons sert à quelque chose. Nous vivons une saison délicate et ce n'est pas facile à gérer. Mais le groupe réagit bien, il se montre solidaire dans l'adversité, reste compétitif et compétiteur malgré les déceptions." Il faudra tout de même un peu plus que ça pour ne pas revivre une année galère si le club arrive à se maintenir cette saison...

Crédit photo : L'Essor sarladais

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