Nîmes efface l'ardoise

Ils avaient hérité de la plus mauvaise place l'an dernier. Quatrièmes après avoir perdu la "petite finale" contre Grenoble (32-25), les Nîmois avaient manqué de peu le train du Pro D2. Ils avaient pourtant beaucoup fait parler d'eux, à l'occasion de la demi-finale retour à Gaillac quand une bagarre générale avait éclaté après le match. Quatre joueurs du RCNG avaient été sanctionnés dans cette affaire largement relayée par les médias.

Un incident qui leur colle encore au maillot : "Nîmes a été décrié par rapport à ça mais tout le monde le regrette, explique Frédéric Bénazech, arrivé de Montpellier à l'intersaison. Il y a vraiment une âme dans cette équipe, même s'il y a eu quelques apports extérieurs. Beaucoup de joueurs évoluent ensemble depuis longtemps, ont un projet ensemble depuis longtemps... Ce vécu fait que cette année sera peut-être la bonne." Les Gardois l'espèrent. D'ailleurs, ces problèmes de discipline sont derrière eux. C'est en tout cas ce que prétend Jean Cazaute, entraîneur des avants : "Nous avons beaucoup travaillé sur la discipline et nous faisons beaucoup moins de fautes. Cela faisait partie des objectifs en début de saison et nous avons réussi à les mener à bien".

Un projet sur plusieurs années

Le dernier match, contre Saint-Jean-de-Luz sur la côte basque dimanche, a lui aussi été émaillé de quelques échauffourées. Mais Frédéric Bénazech, quatre points de suture à une aracade, y voit toutefois un moyen d'évoluer : "Si on veut grandir, il faut que nous remportions sans trembler ce genre de rencontres. Mais des matchs nuls comme celui-là (16-16), acquis dans la difficulté, peuvent nous servir. Gardons le positif et faisons que le groupe se resserre pour les échéances futures".

La prochaine, ce sera un quart de finale, contre le vainqueur du barrage entre Aix et Aubenas. Certes, la prestation au pays basque n'a pas rassuré, mais Nîmes s'appuie sur une bonne saison avec une deuxième place de poule en première phase (derrière Aurillac) et sa première place de poule en Jean Prat. "Notre objectif est toujours le même, à savoir la Pro D2, reprend l'ancien international à 7. On va tout faire pour, le groupe est conscient qu'il y a une page à tourner au niveau du rugby nîmois. Mais le projet est fait sur plusieurs années donc il n'y a pas mort d'homme si on ne monte pas cette année. Les dirigeants et les entraîneurs sont suffisamment intelligents pour ne pas nous mettre la pression."

Impression confirmée par Jean Cazaute : "Nous voulons amener le groupe le plus loin possible mais on verra bien ce qui se passera." Nîmes veut aller loin, c'est sûr, mais plus à n'importe quel prix.