Coup de tonnerre : le Ministère des Sports demande le départ de Bernard Laporte à la tête de la FFR

Par Rugbyrama
  • Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports
    Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports
Publié le Mis à jour
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AFFAIRE LAPORTE-ALTRAD - Le ministère des Sports a publié un communiqué de réaction au jugement de Bernard Laporte, affirmant notamment que "la ministre considère que ce nouveau contexte fait obstacle à ce que Bernard Laporte puisse, en l’état, poursuivre sa mission dans de bonnes conditions à la tête d’une Fédération délégataire d’une mission de service public".

Pour Bernard Laporte, le répit aura donc été de courte durée. Ce mardi 13 décembre, quelques heures seulement le verdict dans l'affaire dite "Laporte-Altrad", Amélie Oudéa-Castéra a fait connaître sa position sur la présidence de la FFR. Dans un communiqué de presse adressé à nos confrères de RMC, la ministre des sports n’y va pas par quatre chemins : "En termes de bonne gouvernance, la ministre considère que ce nouveau contexte fait obstacle à ce que Bernard Laporte puisse, en l’état, poursuivre sa mission dans de bonnes conditions à la tête d’une Fédération délégataire d’une mission de service public, à un moment aussi décisif pour le rugby français que la dernière ligne droite avant une Coupe du monde de rugby où la France recevra les nations du monde entier."

"Un nouveau temps démocratique": vers la tenue d'élections anticipées?

Si elle rappelle dans un premier temps" que la situation impose le respect de la présomption d’innocence dont doit bénéficier jusqu’à son jugement définitif Bernard Laporte, qui doit aussi pouvoir organiser sereinement sa défense personnelle", Oudéa-Castéra se fait ensuite plus incisive. La ministre des sports appelle clairement à la tenue d'élections anticipées : "La ministre appelle donc à ce qu’un nouveau temps démocratique permette aussi rapidement que possible au rugby français de repartir sur des bases suffisamment saines et solides, avec une gouvernance de la Fédération qui aura la pleine confiance des clubs et saura rassembler."

Ces élections anticipées sont également réclamées par l'opposition fédérale à Bernard Laporte, incarnée par Florian Grill et Jean-Marc Lhermet. Peuvent-ils les imposer ? En l'état, Bernard Laporte a été élu démocratiquement en décembre 2020 et rien ne peut techniquement le contraindre à renoncer à ses deux dernières années de mandat, dès lors que son interdiction d'exercer prononcée ce mardi par le tribunal correctionnel a été suspendue par l'appel.

Laporte sous très forte pression

Toutefois, la pression politique se fait harassante autour de l'homme fort du rugby français. En parlant de "Fédération délégataire d’une mission de service public" pour parler de la FFR, la ministre rappelle le lien hiérarchique entre une fédération et son ministère de tutelle. Laporte, par ailleurs, est également sous la menace d'une mise à l'écart de World Rugby, dont il est vice-président et dont le comité exécutif se réunit ce mardi soir pour décider des suites à donner à cette décision de justice.

Lourdement condamné ce mardi 13 décembre par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire de corruption dite "Laporte-Altrad", le président de la FFR avait toutefois eu le soulagement de voir l'exécution provisoire non retenue par la juge Rose-Marie Hunault. En faisant immédiatement appel, il suspendait donc l'exécution de la sanction d'interdiction d'exercer et pouvait ainsi rester en poste, à la présidence de l'instance fédérale. Cela sera-t-il encore vrai demain ?

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