Imhoff: "Je n'ai pas peur mais je suis conscient de la force de Northampton"

  • Juan Imhoff, la saison passée face aux Toulonnais Jonny Wilkinson - 16 mai 2014
    Juan Imhoff, la saison passée face aux Toulonnais Jonny Wilkinson - 16 mai 2014
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De retour en France après un Four Nations éprouvant avec l'Argentine, Juan Imhoff semble gonflé à bloc grâce la victoire historique des Pumas contre l'Australie. L'ailier du Racing revient dans le groupe francilien plein de fraîcheur et d'énergie avant de démarrer samedi avec son club la saison européenne contre Northampton. Un club qu'il redoute sans s'avouer vaincu pour autant.

Avec un peu de recul, cette victoire de l'Argentine contre l'Australie est-il le plus beau moment de votre carrière ?

Juan IMHOFF: Je suis quelqu'un de très ambitieux. C'est donc difficile pour moi de dire que c'est ce qu'il y a eu de mieux dans ma vie car je pense que le meilleur est à venir. Maintenant, je peux vous dire que c'est très important pour ma génération en Argentine comme pour moi-même. On a réussi à remplir l'objectif qu'on s'était fixé. On est rentré dans l'histoire, ce n'est pas rien. Cela touche directement le cœur et l'orgueil.

Durant votre absence, la concurrence s'est accrue à votre poste au Racing...

J.I.: Pour moi, la concurrence est la meilleure chose qui peut m'arriver. La seule façon de s'améliorer, c'est d'avoir un mec meilleur que soi à côté. Si on joue, c'est qu'on s'est amélioré, et si c'est le cas, l'autre doit lui aussi redoubler d'efforts pour repasser devant. Cela profite donc aux deux joueurs et c'est la meilleure manière de rester au très haut niveau.

Teddy Thomas a affirmé que vous étiez un modèle pour lui. Cela vous a t-il touché ?

J.I.: Forcément ! Qu'un joueur sélectionné en équipe de France parle comme ça de moi, un Argentin issu du rugby amateur... Je n'ai pas le talent que peuvent avoir certains au niveau du jeu et physiquement, je suis plus un bosseur. Teddy, lui, en a vraiment beaucoup, du talent. Et qu'un garçon comme lui dise ça de moi, ça me touche.

Je ne serai jamais fatigué de jouer au rugby

Vous aviez quitté un Racing solide en défense mais pas très spectaculaire au niveau de jeu. Le choc a dû être violent à votre retour, en voyant la métamorphose de cette équipe ?

J.I.: Non, ça ne m'a pas fait bizarre. J'ai toujours eu confiance en les ambitions du Racing et que le club parviendrait à mettre en place ce jeu-là. Tout le monde a beaucoup travaillé pour arriver à ce résultat.

Votre préparateur physique vous a trouvé moins épuisé du Four Nations que l'an dernier…

J.I.: La victoire contre l'Australie fait qu'on oublie tout, même la fatigue. Je me sens donc très en forme, malgré le fait que j'ai beaucoup couru durant le tournoi. C'est aussi parce que j'ai bien travaillé durant la préparation physique. Le fait d'avoir bossé dans le dur cet été me permet d'être bien aujourd'hui. Et puis je ne serai jamais fatigué de jouer au rugby !

Un mot sur votre coéquipier Thomas Lavanini qui vous a rejoint au Racing cet été. Comment le décririez-vous ?

J.I.: C'est un bœuf ! Je le trouve impressionnant. Il est capable de tout. Tu lui mets un mur devant lui, tu lui demandes d'y mettre un coup de tête... pas d'inquiétude, il va le défoncer ! C'est un bosseur, infatigable et très jeune qui plus est. Le fait de l'avoir avec nous dans l'équipe est un vrai plaisir mais également un gage de sécurité.

Chaque année depuis que je suis arrivé au Racing était pour moi la bonne pour faire quelque chose en coupe d'Europe

Quand on a battu l'Australie, peut-on avoir peur de recevoir Northampton ?

J.I.: Battre l'Australie a été quelque chose de grand, mais aujourd'hui, je suis rentré du Four Nations et je me tourne vers ce match contre Northampton. C'est une très grande équipe et ce sera une rencontre de haut niveau. Je n'ai donc pas peur, mais je suis conscient de la force de l'adversaire et je reste concentré sur ce match.

Sentez-vous que le club peut enfin franchir un cap dans cette compétition qui ne lui a jamais vraiment souri ?

J.I.: Vous savez, chaque année depuis que je suis arrivé au Racing était pour moi la bonne année pour faire quelque chose en coupe d'Europe. Cette saison, l'équipe a montré qu'elle était très dynamique, qu'elle jouait bien et qu'elle savait garder le ballon, ce qui est indispensable pour cette compétition. On est donc confiant, on pense qu'on peut le faire.

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