Quesada: "Des comportements pas à la hauteur de nos attentes"

Par Rugbyrama
  • Gonzalo QUESADA - Stade français Harlequins - 4 avril 2014
    Gonzalo QUESADA - Stade français Harlequins - 4 avril 2014
Publié le Mis à jour
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Gonzalo Quesada, très déçu, ne s’explique pas vraiment l’attitude de ses joueurs, qui ont semblé pétrifiés par l’enjeu ce samedi face aux London Wasps. Le manager parisien est déjà tourné vers la saison prochaine, qui s’annonce compliquée pour son équipe.

On imagine que cette défaite constitue une grosse déception…

Gonzalo QUESADA: C’est une énorme déception, surtout dans la forme, le contenu. On était un peu fatigués, c’était une préparation compliquée. Il fallait essayer de remettre l’énergie nécessaire dans la semaine. On voulait finir la saison la tête haute. Le résultat est une petite déception, la manière est une énorme déception. On a été pris dans le combat… un peu partout, en fait. Cette double confrontation profitait à ceux qui en voulaient le plus. Les Wasps ont prouvé que c’était eux. Ils nous ont mis sous pression, ont dominé l’ensemble du match. De notre côté on a été imprécis, on a joué timidement. Après les matchs face à l’UBB, puis Toulon, puis la semaine dernière, on pensait qu’on avait retrouvé notre vrai visage… Là c’est dur à encaisser, c’est dur de voir certains comportements sur le terrain, pas à la hauteur de nos attentes. Aucun joueur ne s’est échappé aujourd’hui, mais peut-être qu’on n’a pas su gérer la pression. Je peux me tromper, mais au bout de quelques minutes d’échauffement, j’ai senti qu’on n’y était pas. Avec mon staff on avait pourtant senti de la décontraction positive pendant la préparation.

Quelles sont les choses qui n’ont pas fonctionné cet après-midi ?

G.Q: Il y avait tout d’abord l’enjeu, notre façon de nous préparer, vis-à-vis de cette pression qu’on n’a peut-être pas su mesurer. Le groupe était évidemment conscient de l'enjeu mais décontracté. On a vu des joueurs paralysés sur le terrain… paralysés par cet enjeu. Les Wasps, eux ont joué leur carte à fond. On n’a pas été aussi faciles que d’habitude en défense. On n’a pas su être efficaces dans la gestion, dans l’alternance. Les Wasps méritaient plus que nous. A la mi-temps j’ai vu des joueurs fatigués, presque incapables de réagir. Il y a la réalité physique, on ne peut pas trop tirer sur les joueurs après onze mois de travail. On a tenté de changer les plans pour la seconde période, mais ça n’a pas fonctionné. C’est certainement le pire match de notre saison.

Je me vois mal demander de nouveaux joueurs

Quel constat faites-vous de cette saison, et de son déroulement ?

G.Q: On va prendre le temps pour dresser le bilan de la saison. Pour l’instant, on parle d’une jolie saison du Stade français, mais ce n’est pas validé par une qualification. Après, c’est sûr que quand la veille du France-Angleterre, tu es premier, qu’à la sortie du Tournoi tu es bien pire avec une équipe usée, fatiguée, et qu’ensuite tu enchaînes sur un calendrier compliqué avec Toulouse et le Racing… Mais notre destin ne dépendait que de nous. On voit Castres, qui est en finale, on n’était pas loin de leur passer devant lors de la dernière journée. On n’a rien à la fin, c’est le pire des scénarios. Ce qui est terrible avec ce barrage, c’est qu’on aurait pu arrêter le 3 mai, et là on est le 24. On s’est entraînés, on a joué, lorsque nos concurrents pour la saison prochaine se reposent. On a perdu trois semaines pour la suite, puisqu’on va reprendre un peu plus tard. Ce soir il y a deux gros points noirs: on n’est pas en H Cup et on a perdu trois semaines.

Vous êtes déjà tourné vers la saison prochaine. Quelles sont vos perspectives, notamment en terme de recrutement ?

G.Q: On finit cette saison avec un groupe fatigué, qui a travaillé dur depuis près d’un an. Certains d’entre eux vont partir en tournée, je ne sais pas dans quel état on va les récupérer. On perd trois semaines précieuses dans notre préparation, et on termine sur une troisième défaite à la maison, sûrement la plus difficile à accepter. Concernant le recrutement, ça va surtout dépendre du président et des choix du club. Une victoire aujourd’hui aurait donné de l’enthousiasme aux dirigeants, pour un dernier coup sur le marché. Là, je me vois mal demander…

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