Rongé par la pression, Boudjellal a passé la finale dans les vestiaires

  • La joie de Mourad Boudjellal, le président de Toulon
    La joie de Mourad Boudjellal, le président de Toulon
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CHAMPIONS CUP - Le président du RCT, Mourad Boudjellal, est resté dans les vestiaires de son équipe durant toute la finale. La raison: le stress et l’émotion.

Seul. A faire les cent pas. A bouillir intérieurement dans son coin. Superstitieux Mourad Boudjellal. Le président toulonnais a préféré rester dans son coin et n’a vu la finale de Champions Cup entre Toulon et Clermont que sur un écran télé. La faute au stress. A l’émotion. A la pression. Rappelant ainsi la finale de 2013, déjà contre l’ASM, où l’homme fort varois avait décidé de quitter l’Aviva Stadium. De tourner autour du stade dans un taxi, la radio allumée. Une nouvelle fois, il n’a pu surmonter ses nerfs. Je suis resté dans les vestiaires car je n'ai pas supporté, a-t-il avoué. Les murs des vestiaires de Twickenham, il doit les connaître désormais par cœur. Je pouvais faire tous les signes, tous mes trucs à moi.

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C’est l’une des images fortes de cette finale. Lui, le passionné qui s’investit à fond. Lui, le président qui a cru au retour de Toulon sur le devant de la scène. Lui, Mourad Boudjellal, cette gouaille, ces piques sanglantes... mais aussi ce palmarès monumental. Il n’a pu résister, tout de même, à pointer le bout de son nez dans les ultimes secondes de la finale. Histoire de sentir l’odeur de l’exploit. Et d’entendre le coup de sifflet final de Nigel Owens. Durant quelques secondes, son visage était méconnaissable. Possédé, comme dans un autre monde. Il a mis du temps à réaliser. Réaliser que ses joueurs - ces fameux "mercenaires" comme s’amusent à le répéter ses détracteurs - ont signé un historique triplé. Les nerfs l’ont ensuite lâché. Pour laisser place aux larmes. De bonheur, bien évidemment.

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S’il y a un beau champion, c’est parce qu’il y a aussi un très beau vice-champion. Il faut féliciter Clermont, a tenu à déclarer Mourad Boudjellal. Beau joueur. Le président varois est en train de laisser son empreinte dans l’histoire du rugby français. Ça, c’est certain. Car les titres gagnés, personne ne pourra les lui retirer. A tout jamais, dans la légende.

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