La Fira veut s'imposer comme l'UEFA du rugby

Par Rugbyrama
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Vieille de 80 ans mais méconnue, la Fédération internationale de rugby amateur (Fira) cherche sa place sur le continent européen, avec dans l'idée de s'imposer comme une véritable UEFA du rugby.

Entre la défunte ERC, organisatrice des coupes d'Europe remplacée la saison prochaine par l'EPRC, le Comité des Six nations qui gère le Tournoi éponyme, et la Fira-AER, les structures s'empilent sur le continent. D'où l'idée d'une même entité pour tout coordonner, sur le modèle du football et de son Union des associations européennes de football (UEFA).

Créée en 1934 par la France, l'Allemagne, l'Espagne ou encore le Portugal, la Fira se pose en prétendante. C'est sous son étendard que la France a disputé ses matchs internationaux lorsqu'elle avait été exclue du Tournoi des Cinq nations dans les années 1930, notamment pour brutalité et soupçons de rémunération des joueurs.

Devenue Fira-AER (association européenne de rugby) en 1999, l'instance basée à Paris a traversé les époques. Forte de 48 pays membres et avec le mandat de l'IRB, elle organise notamment le Championnat d'Europe des nations qualificatif pour la Coupe du monde, ainsi que de nombreuses compétitions de jeunes ou à VII.

Mais elle souffre d'un manque cruel de reconnaissance, des pays britanniques notamment, qui lui reprochent son manque de professionnalisme et de ressources financières.

"La Fira doit d'abord s'établir rapidement comme une vraie structure professionnelle, sortir de l'anonymat et de l'amateurisme, convient son président, le Roumain Octavian Morariu. Nous devons convaincre les clubs professionnels que nous sommes capables de chapeauter le rugby. Il faut que les clubs comprennent que nous voulons être leur partenaire et que nous n'allons pas à leur encontre".

Le nom de la Fira est ainsi apparu dans les négociations sur les réformes des Coupes d'Europe. Charge à la fédération continentale d'organiser un tournoi en septembre entre clubs roumains, géorgiens, espagnols ou encore portugais qui offrira deux tickets pour le Challenge européen... à la plus grande surprise de son président.

"Je n'ai jamais été prévenu, s'indigne-t-il. Ces gens-là (les clubs) ne se rendent pas compte, ils ne savent pas parler à une fédération européenne. Ils pensent que c'est l'argent qui gouverne tout mais ils se trompent".

Le chemin est encore long et les chantiers nombreux pour la Fira. Car en face, les sociétés commerciales (EPRC et Comité des six nations) engrangent un pouvoir financier considérable et il deviendra difficile de les convaincre d'abandonner leurs prérogatives.

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