Un dénouement si cruel pour le Racing

  • Maxime Machenaud (Racing) face aux Saracens - 5 avril 2015
    Maxime Machenaud (Racing) face aux Saracens - 5 avril 2015
  • Antonie Claassen (Racing) à la charge face aux Saracens.
    Antonie Claassen (Racing) à la charge face aux Saracens.
Publié le Mis à jour
Partager :

Le Racing, dominateur en terme d'occasions mais maladroit dans la finition, pensait tout de même tenir sa qualification face aux Saracens. Mais une dernière pénalité sur la sirène de Marcelo Bosch a offert la victoire aux Anglais (11-12) et privé les Franciliens d'une première demi-finale européenne contre Clermont.

On repensera longtemps à ces en-avant de Dimitri Szarzewski (16e) puis de Juan Imhoff (52e) au moment d'aplatir. A cette précipitation et à ce manque de maîtrise face à des Saracens, privés de leur maître à jouer Owen Farrell. À cette trop grande indiscipline. Et, bien évidemment, à cette ultime pénalité discutable, sifflée à la sirène en faveur des Anglais. Au moment d'analyser le premier quart de finale de Coupe d'Europe de leur histoire, les Racingmen seront sans doute emplis de regrets. Si près, si loin, ils s'inclinent d'un petit point face aux Sarries (11-12). L'expérience et froid pragmatisme britanniques.

Au bord du terrain, les yeux encore embrumés, Jacky Lorenzetti parlait d'une "immense douleur" devant les caméras de BeInSport. Derrière les mots du président francilien, un scénario qui a donc viré à la tragédie. Bien que mené pendant l'essentiel de la partie pour ne pas avoir su concrétiser ses temps forts, le Racing a pourtant cru tenir sa qualification historique. A dix minutes du coup de sifflet final, Maxime Machenaud, élu homme du match et auteur de tous les points de son équipe dont le seul essai de la partie (27e), ajustait la pénalité qui permettait enfin de renverser le tableau d'affichage. Las, Marcelo Bosch allait lui répondre.

Le Racing a manqué de patience

D'un point de vue individuel, difficile cependant de blâmer les Ciel et Blanc. Si Jonathan Sexton s'est avéré bien loin de son meilleur niveau, d'autres ont répondu plus que présent. Maxime Machenaud donc, mais aussi Brice Dulin. L'arrière a livré un quasi-sans-faute (un en-avant sous une chandelle) et offert de nombreuses relances dévastatrices, dont celle qui conduisait à l'occasion ratée de Juan Imhoff. Le pack, lui, a fait parler sa puissance malgré l'opposition notamment des frères Vunipola. C'est davantage collectivement et dans leur stratégie que les Racingmen ont laissé passer leur chance. Manquant de patience et de réalisme, rendant souvent trop vite le ballon et auteurs de nombreuses fautes de main (six contre zéro à la mi-temps), ils sont probablement passés à côté d'un match plus confortable.

Le double-échec de Charlie Hodgson face aux poteaux (31e, 33e) dans le premier acte était en effet venu rappeler que ces Saracens-là étaient clairement prenables. Et que dire de cette ultime séance de pick-and-go pour attendre la sirène alors que les Franciliens étaient encore dans leur camp et donc à portée d'un but fatal ? Il n'y aura donc pas de demi-finale 100 % française en Champions Cup cette saison. Ce sont les Sarries qui iront défier Clermont au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne. Des Anglais qui n'auront pas eu besoin de spectacle pour priver le Racing d'un nouveau rendez-vous historique.

Antonie Claassen (Racing) à la charge face aux Saracens.
Antonie Claassen (Racing) à la charge face aux Saracens.
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?