Montpellier: La quête de la sérénité

  • Alex Tulou, le numéro 8 de Montpellier - Octobre 2014
    Alex Tulou, le numéro 8 de Montpellier - Octobre 2014
  • Fabien Galthié, le manager de Montpellier
    Fabien Galthié, le manager de Montpellier
Publié le Mis à jour
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Plus concerné par la course aux phases finales avec trois défaites au compteur, le MHR joue ce vendredi à Bath (20h45), son quatrième match de Champions Cup. Une énième épreuve pour un groupe qui a besoin de se retrouver.

Elle a couvé, elle a éclos, éclaté au grand jour même. La crise, sujet omniprésent lorsque l'on évoque le club de Montpellier ces dernières semaines. Quelles en sont les causes ? Quelle seront les solutions ? Un simple déclic suffira-t-il ? Autant de question dont on cherche encore les réponses, à en oublier, presque, qu'on pourrait aussi parler rugby. Ce qui ne serait pas sans ravir Fabien Galthié. Si il n'y avait pas ces six défaites, on ne serait pas là. On serait en train de discuter d'animation offensive, de ce qu'on travaille à l'entrainement. Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas parlé de rugby...

Et il faut bien l'admettre, le sujet est tout aussi préoccupant, voire plus. Car, mine de rien, la situation du club n'est pas (encore) catastrophique. Une ou deux victoires en Top14, et le MHR serait de retour dans les places qualificatives. Force est d'avouer que le MHR a connu, dans un passé très récent, pire situation, même si ses objectifs européens devront forcément attendre au moins un an de plus. Finalement, le sujet qui laisse le plus perplexe est bien celui du jeu: même quand elle est allée chercher la victoire à Clermont, on n'a pas reconnu l'équipe de l'ancien numéro neuf des Bleus. Pragmatique et réaliste certes, mais timide, et en manque d'inspiration offensive.

Fabien Galthié, le manager de Montpellier
Fabien Galthié, le manager de Montpellier

Soigner le mal par le mal ?

Alors, la rencontre à Bath semble idéale, puisque il n'y a absolument plus rien à perdre, pour se lâcher. Quelles seraient les conséquences d'une défaite au Rec ? Si elle arrive, ça fera sept. Et alors ? Il est fort probable qu'on ne gagne pas à Bath, ne nous voilons pas la face, souffle le manager. Une rime qui traduit bien le seul enjeu de la rencontre pour les Cistes: le contenu attendu sur le terrain. Doit-on pour autant attendre une révolution en termes de jeu ? Difficile de croire que le miracle arrive si soudainement, et il faudra peut-être attendre encore un peu pour les orgies d'essais.

Il faut y aller avec beaucoup d'enthousiasme, pour prendre du plaisir et retrouver un peu de sérénité. On part sans pression, et on doit essayer de se libérer, de faire corps, estime le pilier David Attoub. On n'ira pas jusqu'à dire que le MHR a fait la fine bouche en choisissant ses matchs, évidemment. Mais peut-être lui faut-il une rencontre en pleine adversité pour recréer le liant qui semble lui manquer, loin de ses terres, face à un adversaire qui fera tout pour l'enfoncer (les Anglais conservent pour leur part quelques espoirs de qualification, et chercheront le bonus offensif). N'est-ce pas, après tout, dans le danger que se créent les liens les plus forts ?

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