James: "Montrer notre vrai visage"

Comment abordez-vous cette nouvelle Coupe d'Europe et ce premier gros choc face aux Saracens?

Brock James: C'est forcément excitant. On a l'expérience de la compétition, on sait que l'on n'a que six matches pour faire quelque chose, et chaque point sera capital. Depuis que l'on joue la Coupe d'Europe, on n'a jamais eu une poule facile, donc les choses ne changent pas trop pour nous. Il est très important de revenir avec quelque chose de ce premier match à l'extérieur. On connait tous le résultat de notre dernier match face aux Saracens (défaite 46 à 6 en demi-finale de H Cup 2013-2014) et je suis sûr et certain que nous allons montrer un autre visage ce weekend. Je ne pense pas que l'on puisse faire pire... Donc on va aller là-bas avec la bonne attitude, et on va essayer de faire quelque chose.

Vous aviez envie de retrouver les Saracens?

B.J: A titre individuel, oui. C'était notre dernier match en Coupe d'Europe la saison dernière, et que ce soit le premier cette saison est une bonne chose. Comme je l'ai dit, on va montrer cette fois notre vrai visage.

Nous avons appris du match de l'an dernier

Vous aviez reçu un carton jaune et un essai de pénalité avait été accordé aux Saracens sur la même action. Quel souvenir en gardez-vous ?

B.J: Ça a été un moment très compliqué, mais l'équipe avait bien réagi ensuite. Ça a été peut-être nos dix meilleures minutes, pendant que je n'étais pas là! Mais ce carton jaune a forcément coûté cher, avec sept points en plus, ça avait mal démarré...

C'est un jour où rien n'allait pour vous, ou les Saracens étaient-ils trop forts ?

B.J: Je pense surtout que les Saracens étaient dans un très bon jour. Ils ont réussi tout ce qu'ils ont tenté et ils étaient plus forts physiquement que nous. Mais nous aurions aussi dû mieux construire notre match. On verra ce weekend mais je pense que nous avons appris de ce match là.

Vous venez récemment de prolonger votre contrat avec l'ASM Clermont-Auvergne (jusqu'en 2016, avec une année optionnelle jusqu'en 2017), c'est important?

B.J: Bien sûr! J'aurais bien aimé deux ans, mais ça n'a pas pu se faire. C'est comme ça quand on commence à être un peu vieux (sourire)... Mais je suis très content de rester ici, où j'ai passé une bonne partie de ma vie. On a changé pas mal le groupe, et c'est quasiment une nouvelle aventure. Il y a de la continuité dans la stratégie et de nouvelles idées avec les arrivées de Jono Gibbes et de nouveaux joueurs. Je suis heureux ici avec ce projet de jeu, et je ne cherche pas ailleurs.

Vous aurez joué plus de dix saisons avec Clermont, on ne vous imagine pas finir ailleurs (il aura 36 ans fin 2017)!

B.J: On ne sait jamais... Mais ça va me faire bizarre si un jour je viens au Michelin et que je suis dans l'autre vestiaire. Donc je pense que ça va se finir ici.

Cette saison, la concurrence de Camille Lopez vous booste-t-elle?

B.J: Oui forcément, avec une concurrence comme ça, tu deviens meilleur. C'est un challenge, je dois améliorer et montrer mon niveau, sinon je vais être sur le bord du terrain pendant la saison.

Votre nom figure sur une liste de joueurs potentiellement sélectionnables en équipe de France, est-ce d'abord possible?

B.J: Oui, techniquement c'est possible, mais je n'ai déjà pas beaucoup joué en début de saison, et les règles de l'IRB compliquent beaucoup les choses. Donc c'est techniquement possible, mais loin d'être réaliste. Jouer à VII pour un ancien de 33 ans c'est un peu compliqué (rires).