Burgess, ce phénomène qui cherche sa place

Par Rugbyrama
  • Sam Burgess, le nouveau phénomène du rugby anglais
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  • Lors de la Coupe du monde de rugby à XIII, il fallait quatre joueurs français pour l'arrêter
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Débarqué du XIII et d'Australie avec le statut de star, le centre anglais de Bath Sam Burgess a réussi ses débuts à XV mais le débat sur son positionnement reste ouvert, son entraîneur lui voyant un brillant avenir comme troisième ligne.

C'est un poids en moins sur les épaules, a reconnu le joueur de 26 ans après son premier essai à XV samedi face aux Wasps (39-26), contre lesquels il a même été élu pour la première fois homme du match, et avant d'affronter Toulouse en Coupe d'Europe dimanche. Je m'améliore semaine après semaine et je profite de plus en plus du temps de jeu sur le terrain. J'apprécie la façon dont se passent les choses. Je viens d'Australie, la pression, je connais, a ajouté Burgess, revenu en Angleterre dans l'espoir de disputer la Coupe du monde 2015.

Le soulagement semble à hauteur de l'enthousiasme, de l'excitation et de l'impatience que son arrivée a suscitée cet automne après cinq ans chez les Rabbitohs de Sydney, qu'il avait été convaincu de rejoindre par l'acteur hollywoodien Russell Crowe, président du club. A l'image de Joel Tomkins, revenu au XIII l'été dernier après trois sélections avec le XV de la Rose à l'hiver 2013, les doutes accompagnent en effet souvent les joueurs qui font la navette entre les deux disciplines.

Des plaquages qui tournent en boucle sur les reseaux sociaux

Il vient de livrer son meilleur match, il est très clairement sur la bonne voie, l'a encore encouragé son entraîneur Mike Ford. Mais il reste du chemin. Il n'a pas tout bien fait, c'est encore tôt pour lui. Il sait que défensivement, il doit encore progresser. Pour quelqu'un censé ne pas connaître les règles, on ne chipote pas, a ironisé son coéquipier Dave Attwood. On vient de voir ce qu'il peut faire. C'est un spécimen, très physique avec des qualités techniques très variées.

Lors de la Coupe du monde de rugby à XIII, il fallait quatre joueurs français pour l'arrêter
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Recruté pour trois ans, Burgess (1,96 m pour 116 kg) a débarqué mi-octobre avec le titre de champion d'Australie en poche, remporté avec en prime une fracture de la pommette dès la première minute. Dur au mal, il est revenu avec un mois d'avance et a fait ses premiers pas au centre fin novembre, d'abord comme remplaçant. Mais fin décembre, il a aussi joué troisième ligne aile avec la réserve. "Sam l'écraseur", dont quelques plaquages dévastateurs ont déjà fait le tour des réseaux sociaux, est encore une météorite du rugby qui négocie son entrée dans l'atmosphère sans savoir dans quelle partie du terrain il fera son trou.

Alors, au centre ou en troisième ligne?

On a un plan, dévoilait Ford à l'arrivée de Burgess. Il jouera au centre ses premiers matchs mais ensuite, on veut le voir en troisième ligne. Je ne veux pas qu'il reste au centre à ne rien faire, ça ne correspond pas à ses qualités. Je le vois comme un troisième ligne monstrueux. C'est un poste tellement technique, il y a tellement à apprendre en troisième ligne, prévient toutefois l'ex-numéro huit international anglais Lewis Moody. Vous avez les regroupements, la mêlée et la touche à gérer.

De son côté, le sélectionneur anglais Stuart Lancaster, qui affronte une campagne de presse féroce pour essayer Burgess au centre en vue du Mondial, a dû apprécier ses débuts en raison des difficultés du XV de la Rose dans ce secteur. Surtout si Burgess, qui pourrait disputer le Tournoi des Six Nations avec les Saxons (la réserve du XV de la Rose), a le temps de roder à Bath sa complicité avec George Ford, le fils de Mike et ouvreur international titulaire en sélection. Car s'il y a bien un joueur qui peut disputer le Mondial en partant aujourd'hui de zéro, c'est lui, prévient le sélectionneur des Wallabies Michael Cheika.

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