Après un début idéal, Toulouse a sabordé sa campagne européenne

Le jeu: Quatre minutes fatales à Toulouse

Dans une rencontre assez folle, le Stade toulousain avait réussi à prendre la mesure du MHR et semblait filer vers la qualification pour les quarts de finale. Mais en quatre minutes, tout a basculé. Un premier essai de Lucas Dupont après une relance héraultaise de plus de 70 mètres conclue par une superbe accélération de l'ancien Grenoblois, venait mettre le doute dans les têtes haut-garonnaises. Pire, Dupont inscrivait un doublé à peine quatre minutes plus tard pour replacer Montpellier devant au score (21-20). Dommage pour les Toulousains car après avoir mené de onze points, il leur suffisait d'assurer une victoire, même non bonifiée car du côté de Bath, Glasgow a fait mieux que résister. Mais à l'Altrad Stadium, les joueurs de Guy Novès n'ont pas été assez performants dans les soutiens, concédant de nombreux contests. Surtout, ils ont mené au score plus d'une fois, mais ont été trop indisciplinés à chaque fois que Montpellier revenait dans leurs 22 mètres. Les deux pénalités manquées par Luke McAlister en début de match coûtent cher au final, le Stade s'inclinant d'un petit point (27-26). Des détails qui symbolisent une formation en plein doute et privent les Rouge et Noir d'un quart de finale européen.

Les joueurs: Doublé pour Dupont, McAlister hors-sujet

Dans ce match à rebondissements mais moyen en terme de qualité, rares ont été les joueurs à se mettre en avant. Lucas Dupont a fait parler ses jambes pour un doublé qui a mis un énorme coup derrière la tête des Toulousains. 107 mètres parcourus ballon en main, deux défenseurs battus et donc deux essais, l’ailier héraultais s’est avéré l’élément le plus tranchant de son équipe. Bonne activité de Robert Ebersohn au centre du terrain avec un 14/14 au plaquage. Ben Lucas, malgré du déchet, a plutôt assuré dans le jeu au pied (11 points). En revanche, match totalement raté pour l’arrière Pierre Bérard, qui s’est fait contrer sur les deux essais toulousains. Fulgence Ouedraogo a écopé de trois pénalités.

Élu homme du match, Gaël Fickou, absent contre Bath, a apporté du punch au sein de la ligne d’attaque toulousaine. Décisif sur l’essai de Clément Poitrenaud, le centre international a ajouté un franchissement, cinq défenseurs battus et un 8/8 au plaquage à son bilan. Copie correcte également pour Gilian Galan, auteur de plusieurs bonnes charges (60 mètres parcourus et trois défenseurs battus). Côté déception, Yoann Huget s’est troué en défense, Vincent Clerc n’a rien apporté alors que Jean-Marc Doussain s’est encore montré trop lent dans ses sorties de balle et a fait plusieurs mauvais choix. Sorti à la pause, Luke McAlister a été totalement hors-sujet.

Le tournant qui n'a pas eu lieu: la pénalité n'est jamais venue

Accusant un seul point de débours, Toulouse profitait de la possession du ballon, dans le camp héraultais, à moins de trois minutes du coup de sifflet final. La tactique toulousaine? Enchaîner les temps de jeu pour espérer une pénalité. Sauf que les hommes de Guy Novès se sont précipités. Et la qualité des soutiens, gros point noir ce dimanche, n’a pas permis à Jano Vermaak d’être souverain pour éjecter le ballon. Pire, un en-avant toulousain redonnait le ballon à Montpellier. Qui a su, lui, le conserver… jusqu’à obtenir une pénalité libératrice.

Le tweet qui nous a fait sourire

Même en son absence, Fabien Galthié n'est pas oublié...

Le tweet

La stat: 11

Rentré à la pause en remplacement de Luke McAlister, Toby Flood n'a pas mis longtemps pour se mettre en évidence. A la 43e minute, l'ouvreur anglais contrait en effet Pierre Bérard (déjà contré par Gael Fickou sur l'essai de Clément Poitrenaud) et filait à l'essai. Après la transformation, le Stade toulousain menait alors de onze points. Une avance qui a finalement fondue comme neige au soleil, alors qu'une victoire, même d'un petit point, aurait suffit à Toulouse pour voir les quarts de finale.

La décla: Dusautoir (capitaine de Toulouse)

Force est de constater que, sur les deux dernières semaines, l'on ne méritait pas notre place

Ivan PETROS et Clément MAZELLA