Papé: "160 minutes de combat pour réaliser notre rêve"

  • Pascal Papé - Stade français Toulon - 3 mai 2014
    Pascal Papé - Stade français Toulon - 3 mai 2014
Publié le Mis à jour
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Ayant échoué aux portes des phases finales, Pascal Papé et le Stade français vont devoir accrocher l'Europe par un barrage aller-retour contre les Wasps. Après plusieurs saisons sans joueur la grande Coupe d'Europe, Pascal Papé et les Parisiens sont braqués sur cet objectif. Match aller à Londres dimanche.

Après avoir partagé le début de leur journée de mercredi en compagnie des joueurs du Paris Saint-Germain, ceux du Stade français ont rejoint leurs quartiers du Saut du Loup pour un entraînement collectif sous un temps radieux. Bien qu’absents des phases finales du Top 14 les coéquipiers de Pascal Papé, septièmes à l’issue de la phase régulière, espèrent toujours se qualifier pour la prochaine "European Rugby Champions Cup". Cela passera par une double confrontation inédite face aux London Wasps, septièmes de Premiership. Premier acte ce dimanche, avec un déplacement compliqué dans la capitale anglaise. Le deuxième ligne international s’est présenté déterminé en conférence de presse. Capitaine en l’absence de Sergio Parisse, il n’a pas boudé son plaisir de faire du rabe, quand d’autres clubs sont en vacances.

Pascal, ce barrage aller-retour ne ressemble-t-il pas finalement à des phases finales ?

Pascal PAPE: Quelque part, c’est le terme exact. On va tenter de remplir un des deux objectifs qu’on s’était fixés en août, celui d’être européens la saison prochaine. On a la chance de pouvoir jouer cette double confrontation. C’est nos phases finales à nous cette saison.

On a fini à la place du con en championnat

Le fait qu’il s’agisse d’une confrontation aller-retour va-t-il influer sur la stratégie de votre équipe, notamment au match aller ?

P.P.: Les deux matchs seront aussi importants l’un et l’autre. On ne peut pas se permettre de laisser passer un des deux matchs. Au contraire, je crois que si on fait un bon résultat là-bas, cela nous facilitera la suite. Il y a 160 minutes de grosse intensité, de gros combat à réaliser pour accomplir notre rêve. Ça fait quatre saisons qu’on ne joue pas la Coupe d’Europe, je peux vous dire qu’on a envie d’y regoûter. Rien que le fait d’y penser, ça motive énormément. On se le doit à nous, on le doit au club, à nos supporters, et à cette ville qu’est Paris.

Y aura-t-il des approches tactiques différentes, qu’il s’agisse du déplacement à Londres ou du match retour à Jean-Bouin ?

P.P.: Ce qui est sûr, c’est que les Wasps sont joueurs, capable d’enchaîner des temps de jeu à l’infini, avec une très bonne conservation. C’est un groupe jeune, avec beaucoup de vitesse. Il faudra qu’on ait une grosse défense, une bonne conquête, et évidemment si on a un coup à jouer, on le fera avec plaisir. Nous aussi, nous avons des pattes derrière et de quoi proposer un beau rugby.

Le match retour sera-t-il le match à gagner ?

P.P.: Non, je crois que si on peut essayer de gagner les deux, on le fera… Je crois qu’on n’est pas très bons pour les calculs, hein. On a fini à la place du con en championnat, à un point du 6e, donc on ne va pas commencer à penser à tout ça. On donnera tout dimanche à Londres et on fera un premier bilan à la fin de la soirée, en attendant le deuxième match.

Avoir l’occasion de jouer face au Munster ou au Saracens la saison prochaine, ça nous motive tous

Malgré l’enjeu, on sent beaucoup de bonne humeur à l’entraînement…

P.P.: C’est parce qu’il fait beau (rires) ! Lundi c’était plus hard, on était sous la pluie. Malgré les 10 mois et demi de préparation et de compétition, le groupe a encore la banane et c’est le plus important. C’est la preuve que c’est un groupe sain qui vit bien. Malgré les quelques départs, on a tous envie de bien finir cette saison, envie de remettre le club à son vrai niveau, c’est-à-dire en Coupe d’Europe. Aujourd’hui, avoir l’occasion de jouer face au Munster ou au Saracens la saison prochaine, ça nous motive tous. Il reste deux matchs pour se défoncer, pour tout donner, après c’est les vacances.

Vous allez retrouver d’anciens coéquipiers (James Haskell et Tom Palmer, ndlr), un mot là-dessus ?

P.P.: (Silence…) Ouais. Bah, c’est bien... c’est génial… (rires)

Comment évaluez-vous le niveau de vos adversaires ?

P.P.: C’est une équipe un peu comme nous, en reconstruction. Il n’y a pas si longtemps, ils étaient champions d’Europe (2007, ndlr). On a pu voir à la vidéo qu’ils avaient produit pas mal de beau jeu cette saison. Ils ont simplement manqué de régularité. Ça fait un petit moment que, comme nous, ils regardent la H Cup à la télé. Sur deux matchs, ce sera compliqué… parce que ce sont des Anglais. Et les Anglais on connaît: ils n’ont jamais perdu d’avance.

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