Montpellier entre doute et insouciance

  • Enzo Selponi, le demi d'ouverture de Montpellier, aura la lourde tâche de compenser l'absence de François Trinh-Duc
    Enzo Selponi, le demi d'ouverture de Montpellier, aura la lourde tâche de compenser l'absence de François Trinh-Duc
Publié le Mis à jour
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C'est privé de son maître à jouer, François Trinh-Duc, que le MHR se lance à l'assaut de l'Europe et du stade Ernest-Wallon. Une absence qui, si elle remet le plan de route héraultais en question, ne changera pas l'attitude des protégés de Fabien Galthié.

Au regard de son évolution, de sa progression, de son recrutement, le MHR pouvait vraisemblablement faire de cette saison européenne, celle du grand saut. Du bond en-avant et de l'arrivée parmi les outsiders officiels de la compétition, après une première qualification en quart de finale il y a deux ans. Oui mais voilà, le match contre Oyonnax a rebattu les cartes. Et si tout ne sera pas dépeuplé lors des trois ou quatre mois pendant lesquels François Trih-Duc manquera au MHR, force est d'avouer que le vide laissé sera bien difficile à combler.

Ne serait-ce que numériquement, puisque Mario Ledesma faisait part en début de semaine des difficultés à dénicher un demi d'ouverture de gros calibre à ce moment de la saison. Qualitativement et humainement ensuite, car l'international, avec son aura et son influence, semble presque irremplaçable dans le système montpelliérain. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, certes. Mais Enzo Selponi sait aussi qu'il sera "très compliqué de faire aussi bien que François". Et si le doute pourrait s'immiscer dans les crânes des Cistes, le jeune demi d'ouverture n'est pas de ceux qui flanchent sous la pression: "Jouer la Coupe d'Europe ne m'effraie pas plus que ça, le Top14 est même plus stressant. Je suis quelqu'un d'assez cool, et tout le monde m'aide, l'atmosphère ici est positive."

Sortir de l'étreinte toulousaine

Conscient du défi, mais pas plus impressionné que ça, le jeune numéro dix avoue même "espérer que McAlister sera en face". Voilà qui situe le niveau d'envie du garçon, qui du haut de ses 21 ans fait preuve d'un grand appétit. Un vent de fraicheur qui a déjà fait le bonheur du MHR par le passé, à l'époque où le club, dans sa lutte pour le maintien en Top 14, n'avait pas hésité à lancer une bande de quatre garçons pleins d'avenir. Cette fois, il s'agira d'aller chatouiller Toulouse, chez lui. "Le Stade était dans le rouge, et il était normal qu'il élève son niveau de jeu contre Toulon. Reste à voir si ce sera pareil dimanche, mais cette équipe sait jouer la Coupe d'Europe, et on pourrait retrouver le Toulouse qui fait peur à tout le monde", estime-t-il.

Et il est vrai qu'au niveau de performance affiché en première période contre Toulon, le Stade toulousain redevient un gros client, capable d'étouffer son adversaire et de placer des accélérations mortelles. "On a pas été habitués à des matchs faciles en Coupe d'Europe depuis quatre ans", observait Fabien Galthié jeudi, avant d'ajouter qu'il s'attendait à "un match structuré, fermé, contre une équipe qui laisse peu de choses au hasard". Reste donc à voir si les Cistes, Enzo Selponi en tête, pourront insuffler un vent de panique chez les Toulousains. Et semer une pagaille qui leur a souvent réussi.

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