Lyon, l'Europe avant un menu très copieux

Enfonçons d'entrée une porte ouverte. La Challenge Cup n'est pas la priorité du Lou cette saison. S'ils devaient ne pas voir les quarts de finale de la compétition, les promus en Top 14 ne s'en porteraient pas plus mal quand le moment sera venu de batailler pour le maintien. Lyon s'est donc présenté sans complexes et sans pression à André-Moga, samedi soir, en proposant beaucoup de jeu. Nous n’avions pas de consignes particulières de la part des coachs, juste de jouer les bons coups qui se présentaient, confie Paul Bonnefond, auteur du second essai lyonnais. Ce que nous avons fait. Parfois trop? Nous nous sentions forts, c’est pour cela que nous avons cherché la pénaltouche en fin de match au lieu de prendre trois points et le bonus défensif. Mais l’audace n’a pas payé et Lyon, fébrile dans le replacement défensif dans ce match, se retrouve troisième e de la poule 4 avec cinq points. Loin derrière Bordeaux, deuxième avec ses onze unités au compteur.

Préparer l’indigeste menu des fêtes

Une victoire, même bonifiée, face à l'UBB samedi prochain ne permettrait pas aux hommes de Tim Lane de raccrocher la seconde place. Il faudrait pour cela un parcours parfait lors de la phase retour de Challenge Cup. Pas impossible. Mais ce ne sera pas la priorité du club. L’objectif reste bien sûr le maintien, reprend Bonnefond. Les matchs contre l’UBB servent aussi à préparer Toulon. Car un menu du genre indigeste attend les Lyonnais pendant les fêtes: un déplacement périlleux sur la Rade, les réceptions de Clermont et du Stade français puis un voyage importantissime à Bayonne. Autant dire que le maintien pourrait bien se décider lors de cette série de matchs. Si on veut rester en Top 14, il faut que l’on batte les gros, assène l’ancien Castrais.

Pour cela, Lyon pourra compter sur ses titulaires habituels, les Nallet, Smith et autres Brett, mais aussi sur les joueurs de rotation, dont Paul Bonnefond fait partie et qui ont pu retrouver des sensations en Coupe d’Europe. Ça fait du bien de pouvoir jouer, assure le trois-quarts centre, qui n’avait plus enfilé la tunique lyonnaise depuis la rencontre à Edimbourg. Je n’étais pas blessé, c’était simplement le choix des coachs. Comme lui, De Marco, Lorée ou Porical ont montré à Bordeaux que le Lou disposait d’un vivier de réservistes de luxe. Ils ne seront pas de trop lorsque les joutes du Top 14 reprendront leurs droits.