Challenge Cup: Une Bérézina totale qui fait tache

  • Krisnan Inu (Stade français) face à Newport - 24 janvier 2015
    Krisnan Inu (Stade français) face à Newport - 24 janvier 2015
  • Tim Visser (Edimbourg) face à Bordeaux-Bègles - Janvier 2015
    Tim Visser (Edimbourg) face à Bordeaux-Bègles - Janvier 2015
Publié le Mis à jour
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Pour la première fois de son histoire, la France sera absente des quarts de finale de la Challenge Cup. Preuve que cette compétition est totalement délaissée.

Samedi soir, nous vous révélions une statistique tout simplement incroyable: pour la première fois, aucun club français n’a réussi à se qualifier pour les quarts de finale de la Challenge Cup. Historique. Mais pas dans le bon sens du terme. Une faillite totale qui met en avant le peu d’intérêt des clubs de l’Hexagone pour cette compétition. Certes, celle-ci n’offre qu’un titre et ne donne plus accès directement à la Champions Cup en cas de victoire finale. Mais quand même, pourquoi autant délaisser cette compétition, d’autant qu’il y a la possibilité de faire un résultat face à des équipes de "second plan" de Ligue celte et de Premiership. Newcastle, Newport ou Edimbourg, qui se sont qualifiés, n’ont rien d’effrayant.

De plus, cette compétition a souvent souri aux formations françaises. A six reprises, le trophée est revenu à un club français (Bourgoin 1997, Colomiers 1998, Clermont 1999 et 2007, Pau 2000 et Biarritz 2012). Sans compter que treize fois, sur dix-huit, on dénombrait au moins un Français en finale. Bref, cette édition 2014-2015 restera dans les annales comme une totale Bérézina. Et cela fait tache pour le rugby français, qui dispose pourtant avec le Top 14 du "meilleur championnat du monde".

Tim Visser (Edimbourg) face à Bordeaux-Bègles - Janvier 2015
Tim Visser (Edimbourg) face à Bordeaux-Bègles - Janvier 2015

Brive et le Stade français ont déçu

Mais le problème est peut-être là. Avec un Top 14 aussi élevé, les clubs français ne voient plus l’intérêt de griller leur batterie dans une compétition "annexe". Au contraire des clubs anglais qui ont bien moins de pression, avec un seul club relégué, contre deux en France. On ne parle même pas de la Ligue celte où il n’y en a pas. En France, il faut également beaucoup plus batailler pour accrocher une place en Champions Cup (6 pour 14 clubs contre 6 pour 12 clubs en Angleterre). Autant de facteurs qui peuvent expliquer ce peu d’engouement de la part des clubs français qui privilégient ainsi les "essais" de joueurs ou la "remise en forme" de certains.

Mais tout de même, n’y avait-il pas moyen d’éviter ce zéro pointé ? Oyonnax et Lyon, qui luttent pour le maintien, ont joué le jeu, tout comme Bordeaux-Bègles qui a payé au prix fort une défaite à domicile lors de la première journée face à Edimbourg. En revanche, Brive, quart de finaliste l’an passé, a vraiment déçu avec six revers en autant de rencontres. Tout comme le Stade français, impérial en Top 14, et qui disposait d’une poule très abordable avec les Roumains de Bucarest, Newcastle (10e du championnat d’Angleterre) et Newport (10e de Ligue celte). Mais quand l’envie n’est pas là...

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