Doumayrou: "Pas question de se déplacer pour prendre trente points"

  • Geoffray Doumayrou (Stade français)
    Geoffray Doumayrou (Stade français)
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En déplacement samedi à Newport (samedi, 16 heures), le Stade français se raccroche à un ultime exploit. Désigné capitaine, le trois-quarts centre Geoffrey Doumayrou souhaite montrer la voie à toute la jeune garde parisienne.

Que représente pour vous ce capitanat, le deuxième de la saison ?

Geoffrey DOUMAYROU: J’espère juste que ce ne sera pas sous la neige comme ma première fois à Bucarest (rire). Ça fait toujours plaisir. Gonzalo (Quesada) m’a expliqué qu’il comptait sur mon expérience. A part Julien Dupuy, il y a beaucoup de nouveaux. Mais Julien, ça ne l’intéresse pas plus que ça (sourire).

Qu’est-ce qui vous séduit dans ce rôle ?

G.D: Je ne fais pas de grand discours. Mais même quand je ne suis pas capitaine, je dis toujours deux, trois mots dans le vestiaire. Ça sort naturellement. Je laisse les demis de mêlée également s’exprimer. Sur le fond, ça ne change rien pour moi. Après, j’essaye juste de moins râler que d’habitude sur le terrain (sourire). Il faut être plus posé et ça ne me fait pas de mal.

Être plus posé, ça ne me fait pas de mal...

Vous sentez-vous investi d’une responsabilité supplémentaire par rapport à tous les jeunes qui jouent cette Challenge Cup ?

G.D: On se dit qu’il faut montrer l’exemple en sortant un gros match et encourager ses coéquipiers souvent. Je ferais en sorte qu’ils se sentent bien.

Comment aborde-t-on un match où la qualification relève du miracle ?

G.D: La qualification serait un sacré concours de circonstance (pour espérer rejoindre les quarts de finale de la Challenge Cup, le Stade Français doit s’imposer à Newport avec le bonus offensif tout en espérant une défaite de Newcastle à Bucarest, ndlr). Il n’y a pas trop d’enjeux mais il n’est pas question de se déplacer pour prendre trente points. Sinon, tout aura été perdu. Ils nous ont battu chez vous et ce serait bien d’effacer cette défaite chez eux en sortant un gros match avec le jeu qui fait notre force. Dans l’état d’esprit et l’engagement, l’équipe doit montrer qu’elle ne lâchera rien. Après, rugbystiquement, on a les moyens de faire quelque chose.

A l'aller, on avait un peu couru après les Gallois

Le groupe ne pense donc pas à s’économiser avant la réception d’Oyonnax (17e journée de Top 14, ndlr) ?

G.D: Non, parce que c’est dans ce genre de scénario que la blessure arrive. Et personne n’a la garantie de jouer contre Oyonnax alors il n’est pas question de s’économiser. Ça ne marche pas comme ça. Honnêtement, personne n’évoque ce match à venir. C’est notre performance collective à Newport qui prédomine.

Que faut-il craindre chez les Dragons ?

G.D: Ils mettent beaucoup de volume de jeu. C’est vrai qu’au match aller (défaite 22-38), on avait un peu couru après les mecs. Ils ont fait un beau parcours dans cette compétition et ça va être intéressant de s’étalonner. Mais si on est en place défensivement comme sur les derniers matches, il y a moyen de vraiment les mettre en difficulté. Il faudra être fort sur le plaquage et debout avant eux. Mais dès qu’ils déroulent, ça devient compliqué de suivre.

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