Salviac confie ses mémoires de télé

Par Rugbyrama
  • Pierre Salviac, du temps où il commentait pour France télévisions
    Pierre Salviac, du temps où il commentait pour France télévisions
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ENTRETIEN - Dans un long entretien, celui qui fut pendant plus de vingt ans la voix du rugby sur France Télévisions (1984-2005) revient sur l'évolution de ce sport ou, plutôt, de la manière de le mettre en scène. Loin du costume de trublion qu'il enfile parfois, Salviac avec sa boîte à souvenir. Avec une précision délicieuse.

La France l'avait vraiment découvert en 1984, quand il s'installait aux commentaires du XV de France en succession de l'emblématique Roger Couderc. Une passation sans filiation. "J'ai été son successeur. Je ne suis pas sûr d'avoir été son choix" raconte aujourd'hui Pierre Salviac, dans un long entretien à Midi Olympique. L'ancienne voix de France 2 n'y joue pas le rôle de provocateur, qu'il s'était donné ces dernières années. Au contraire, il se pose en historien du rugby, ou plutôt de sa mise en scène télévisuelle. Avec une inspiration très britannique, il le reconnaît. "Il fallait trouver mon style. J'ai voulu faire tout sauf "Allez les petits" de Couderc. Je suis allé voir Bill McLaren, le commentateur de la BBC, une légende. […] Il m'a donné son mode d'emploi avec une générosité formidable." La filiation est ici, qu'il revendique. Et qui l'a suivi. "La façon de filmer de Canal + est basée sur les gros plans. Les chocs, les entrées en mêlée... Elle s'opposait à ma façon de voir, qui était influencée par la BBC. Je préférais les plans larges, sur les phases arrêtées, touche et mêlée."

La lente arrivée du rugby sur les antennes

Longtemps, il n'a commenté que le XV de France. La Coupe d'Europe n'existait pas et Albert Ferrasse, président de la FFR, refusait que les matchs de saison régulière du championnat soient diffusés. "Ils vont se foutre sur la gueule et puis, tu n'auras pas les meilleures équipes. Plein de joueurs seront à la palombe...". Avant un développement, au milieu des années 80. "Quand je suis arrivé, tout était à faire. J’ai compris qu’il y avait un marché mondial des droits télévisés du rugby et qu’Antenne 2, en tant que diffuseur du XV de France, était aussi propriétaire des droits internationaux. Comme la chaîne n’avait pas les moyens d’acheter des matchs à l’étranger, j’ai proposé de faire du troc aux télés néo-zélandaise, australienne et britannique. C’est ainsi que les matchs des Lions ou la Bledisloe Cup sont arrivés sur France 2."

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Pierre Salviac sur Midi Olympique

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