Harinordoquy : "Je n'aurais jamais voulu entraîner un mec comme moi"

  • Coupe du Monde - Imanol Harinordoquy contre l'Angleterre en 2011, en 1/4 de finale de Coupe du Monde
    Coupe du Monde - Imanol Harinordoquy contre l'Angleterre en 2011, en 1/4 de finale de Coupe du Monde
Publié le Mis à jour
Partager :

ENTRETIEN - Imanol Harinordoquy, ce sont deux titres de champion de France avec le Biarritz olympique, trois Grands Chelems, quatre-vingt deux sélections, trois Coupes du monde et, globalement, dix-sept ans de carrière professionnelle. Pour nous, l'ancien numéro 8 du XV de France revient sur les thématiques du moment : baisse des salaires, peur de rejouer, les performances d'Alldritt etc...

C'est à l'été 2016 qu'Imanol Harinordoquy a raccroché les crampons, tirant au Stade toulousain le rideau sur dix-sept ans de carrière professionnelle. Dans la longue interview qu'il accorde ce jour à Midi Olympique, l'ancien numéro 8 du XV de France (82 sélections) explique d'abord pourquoi il n'a jamais basculé vers l'entraînement : "A la fin de ma carrière, j'aurais pu avoir des missions. On me l'a proposé (à Toulouse), en tout cas. Moi, j'aurais aimé faire du consulting pour la touche, deux heures par semaine. Le problème, quand tu es passionné de touche comme je le suis, c'est que ces deux heures auraient été insuffisantes. Ca n'aurait pas fonctionné. J'aurais été frustré, au final." Et entraîner à temps plein, alors ? "Ouai... Bon... Cela aurait du se faire avec des mecs avec lesquels j'avais joué. Et j'ai vu ce que ça avait donné avec certains... C'est compliqué de dire à un mec "t'es un enculé, tu n'as pas respecté le plan de jeu !" alors que la veille, tu as bu un coup avec lui. Et puis, être entraîneur, ça veut surtout dire que tu vis avec tes valises à la main. Quand ça ne va pas, tu es le premier fusible..."

J'avais très mal vécu les cinq ou six dernières années, pour tout vous dire. J'avais l'impression que l'équipe de France acceptait la défaite

Pour Midol, Imanol Harinordoquy revient aussi sur le côté "simulateur" dont l'accusaient ceux qu'il considère comme des "jaloux", parle de la finale du Mondial 2011, de Craig Joubert, Richie McCaw et tant d'autres. Concernant l'équipe de France de Fabien Galthié, il accorde enfin : "Fabien a surtout eu l'intelligence de remettre l'équipe de France au centre des débats. Il a fait comprendre aux joueurs que la sélection était quelque chose qui se méritait et depuis, l'état d'esprit a changé. Cette équipe, elle se bat, elle mouille le maillot. […] J'ai assisté à tous les matchs du dernier Tournoi des 6 Nations et franchement, je me suis régalé." A ce point ? "Oui. J'avais très mal vécu les cinq ou six dernières années, pour tout vous dire. J'avais l'impression que l'équipe de France acceptait la défaite. Les joueurs se regardaient les chaussettes, n'avaient plus trop envie d'y aller... Quand ils y étaient, c'était normal et quand ils n'y étaient pas, ils ne faisaient aucun effort pour y revenir... C'était d'une tristesse... On avait galvaudé ce maillot et ça, Galthié l'a changé."

Retrouvez dès maintenant l'intégralité de l'interview sur Midi Olympique

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?