La pratique du rugby féminin estimée à 1120€ par an

Par Rugbyrama
  • Safi N'Diaye, troisième ligne de l'équipe de France féminine
    Safi N'Diaye, troisième ligne de l'équipe de France féminine
Publié le Mis à jour
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FEMININES - La semaine dernière Provale, le syndicat national des joueurs de rugby, publiait une étude sur les conditions de pratique des joueuses de première division élite. L’occasion de mettre une fois de plus en lumière l’univers de ces passionnées.

Il y a quelques mois Rugbyrama s’était déjà intéressé au quotidien du XV de Villelongue à l’occasion de la demi-finale face à Lons. Cette fois, le dossier de recherche de Provale a permis de fournir des éléments précis concernant l’investissement, financier, physique et moral de ces athlètes de haut niveau. À l’heure où la Fédération Française de Rugby ambitionne de créer un statut pour les joueuses, cette enquête approfondie sur le contexte actuel aura permis d’établir l’ampleur du travail à accomplir. Dans un premier temps, les joueuses de première division élite sont confrontées à d’évidents problèmes matériels, elles sont un peu plus de 27% à ne pas avoir accès à un vestiaire fixe après les entraînements.

À cela s’ajoutent évidemment des problèmes liés à la santé, 46% des joueuses ont subi une blessure qui les a empêchées de se rendre sur leur lieu de travail ou en cours, et 61% ont déjà dû supporter les coûts liés à la prise en charge d’une blessure. L’aspect financier est particulièrement significatif de leurs conditions. En France, moins de 30% des joueuses perçoivent une compensation financière directement tirée de leur pratique sportive, une difficulté supplémentaire lorsque l’on connaît le coût de leur investissement.

Chaque année, les joueuses dépensent en moyenne 1120€, entre les tenues de protection et l’équipement 450€ par an, les frais kilométriques 450€ qui ne sont remboursés qu’à une joueuse sur dix, et le prix de la licence 220€, le rugby coûte cher. Le statut de sportive de haut niveau étant assez peu répandu, 99% des joueuses pratiquent le rugby en amateur. La prise de conscience touche peu à peu le monde de l’ovalie, et la question de ces sportives totalement investies se pose même au-delà de nos frontières. En Angleterre, Steve Brown, président de la fédération anglaise de rugby, a annoncé que l’avenir du rugby féminin faisait partie des projets de grande envergure pour la prochaine saison. Le débat est donc ouvert, reste, le plus difficile, trouver une solution.

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