Dopage: L'ex-préparateur physique, Alain Camborde, cite Laurent Bénézech en diffamation

Par Rugbyrama
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Alain Camborde, l'ex-préparateur physique de joueurs de rugby de haut niveau, a cité l'ex-pilier international Laurent Bénézech devant le tribunal de Pau le 26 septembre pour diffamation sur fond d'accusations voilées d'aide au dopage.

"Lors de son audition par la Commission d'enquête du Sénat sur la lutte contre le dopage, le 20 mai 2013, Laurent Bénézech a tenu des allégations qui portent atteinte à l'honneur de mon client", a expliqué Me Frédéric Bellegarde, avocat de M. Camborde, à une correspondante de l'AFP.

A cette audition, Laurent Bénézech avait déclaré qu'"il est aujourd'hui établi que M. Camborde a traité quelques joueurs de Biarritz, dont notamment les anciens Palois. Cela apporte nécessairement un éclairage sur les performances que j'ai pu observer en 2006".

"Ce qui revient à soutenir, estime Me Bellegarde, que M. Camborde, en sa qualité de préparateur physique du club de Biarritz, aurait participé à un dopage des joueurs de nature à expliquer les performances d'un club qui, à défaut, n'aurait pas atteint ce résultat".

Pour l'avocat, "cette imputation constitue une diffamation".

Pour l'avocat parisien de M. Bénézech, Me Basile Ader, ce dernier, qui "témoignait sous serment, est protégé par l'immunité de la parole selon l'article 41 de la loi 1881", rendant cette plainte "irrecevable".

"Si la plainte est validée et examinée au fond, nous apporterons la preuve que les suspicions que mon client a exprimées reposaient sur une base factuelle sérieuse et suffisante", a-t-il toutefois ajouté.

Alain Camborde, ancien culturiste devenu préparateur réputé dans le rugby dans les années 2000, avait été mis en examen en 2011 pour trafic de produits dopants. Du clenbuterol, un stéroïde interdit à la vente en France, avait notamment été saisi au siège de sa société.

Jugé en mai 2013 avec trois culturistes, il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis, dans un procès qui avait surtout dépeint un petit trafic local entre fans de musculation, mais pas avéré de lien avec des rugbymen de haut niveau. Le tribunal n'avait pas retenu la requisition de deux ans d'interdiction d'exercer comme coach sportif.

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