"Des gens souhaitaient la mort de mes filles": Austin Healey s'en prend aux réseaux sociaux

Par Rugbyrama
  • Austin Healy
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Le week-end dernier en Angleterre, de nombreux clubs et personnalités du sport avaient choisi de mettre en sommeil leurs réseaux sociaux, en dénonciation des attaques régulières et haineuses qui peuvent s'y développer. L'ancien ailier du XV de la Rose Austin Healey, désormais consultant média reconnu dans son pays, explique la teneur des propos et les impacts qu'ils peuvent avoir sur le quotidien.

''Presque tous les jours, depuis 2012 que je suis inscrit sur des réseaux sociaux, je suis confronté à des discours haineux. Il y a une accumulation qui vous submerge. Même si vous avez le cuir épais, que vous êtes capable de prendre ces choses à la légère, cela vous affecte psychologiquement quand vous êtes la cible d'attaques nombreuses, jusqu'à un millier par jour. Même si vous pensez que cela ne vous touche pas, en réalité, cela vous affecte. Cela m'a parfois rendu agressif, impulsif avec mes enfants, par exemple.''

Au micro de BT sport, son employeur actuel et chaîne de télévision qui diffuse le rugby des clubs en Angleterre, Healey raconte notamment avoir reçu des menaces concernant sa famille. ''Ce sont les pires. J'ai reçu des messages horribles. Des gens souhaitaient la mort de mes filles ou un cancer à ma femme. Des choses horribles, vraiment.''

"Ces gens auraient-ils le courage de vous dire toutes ces horreurs dans la rue, en face-à-face?"

Pour l'ancien ailier de l'Angleterre (53 sélections) et de Leicester (1996-2006), la solution résiderait dans la levée de l'anonymat. ''Oui, l'anonymat doit disparaître. Les gens doivent assumer leurs mots et la responsabilité qu'ils engagent, comme dans la vie de tous les jours. Les réseaux sociaux n'ont pas à profiter d'un statut différent. Ces gens auraient-ils le courage de vous dire toutes ces horreurs dans la rue, en face-à-face? C'est le problème de l'anonymat. Et d'ailleurs, s'ils étaient également capables de vous le dire en face, alors ils devraient s'interroger sur leur propre personne.''

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