Baky écrit : la France du rugby, terre d’accueil

Par Rugbyrama
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BAKY ÉCRIT - Retiré des terrains depuis l'été 2021, Bakary Meité profite de sa liberté retrouvée pour poser un regard libre, décalé et forcément engagé sur l’actualité du rugby, des belles histoires du monde amateur aux exigences du secteur professionnel. Aujourd'hui, il nous parle du tournoi qualificatif des équipes africaines pour la prochaine coupe du monde en France l’année prochaine.

Gennevilliers, Blagnac, Manosque, Sisteron. Ces 4 Villes sont depuis plusieurs jours maintenant les hôtes de 4 des 8 nations qui vont participer au tournoi qualificatif pour la prochaine coupe du monde en France l’année prochaine. Avec à la clé une place dans la poule de la France, où l’on trouve déjà la Nouvelle Zélande l’Italie et l’Uruguay. Le match contre la dernière équipe nommée fait déjà office de finale honorifique pour l’équipe africaine qui décrochera la timbale. Pendant que la France et les All Blacks se disputeront la première place de la poule a distance à grand coup de goal average indécent face à ces "petits pays", ces derniers s’écharperont pour finir à la pénultième place de la poule dans un affrontement sud américano-africain. L’Italie devant se contenter du ventre mou de la poule.

Mais revenons à nos moutons. Gennevilliers donc. Ce sympathique club des Hauts-de-Seine accueille depuis plusieurs jours l’équipe nationale d’Algérie. Le club qui a compté dans ses rangs un néo brénussé en la personne de Vincent Rattez, a ouvert les portes du stade Luboz aux hommes d’Ousmane Mané, le pendant de Djamel Belmadi pour la balle ovale. Les Fennecs sont même aller faire un saut à l’ORCA, l’Olympique Rugby Club d’Argenteuil, club voisin et ami. Sans doute pour éviter les fortes chaleurs qui sévissent dans le sud de la France que les Algériens ont décidé de se mettre au frais dans le Nord-Ouest parisien, pour préparer leur quart de finale samedi contre les Sénégalais.

Car c’est à Sisteron que les compatriotes de Youssou N’Dour eux, ont décidé de se préparer avant la compétition qui aura lieu à Marseille et à Aix-en-Provence. Sous un soleil de plomb.

Le COS Club Olympique Sisteron, par l’entremise de Sylvain Duparchy, ancien président du club qui évolue aujourd’hui en Honneur, est aux petits soins pour des Sénégalais déterminés. Sylvain, grand ami de Léon Loppy (ancienne gloire toulonnaise d’origine sénégalaise qui fut entraineur de Sisteron) ne ménage pas ses efforts pour que les Verts du Sénégal ne manquent de rien. Le stade, niché au pied des montagnes bas-alpines laisse découvrir un panorama bucolique qui m’est cher.

J’ai pu l’apprécier car la sélection ivoirienne que j’accompagne a posé ses valises il y a quelques semaines dans la cité protégée par les montagnes et les fleuves. La devise de la ville.

C’est à Sainte-Tulle, tout près de Manosque que les pachydermes se sont rassemblés. Pour peaufiner leur préparation entamée à Sisteron. Et même si ce n’est pas un club de rugby qui les accueille, au centre Regain de Sainte-Tulle, on a l’habitude de recevoir des délégations sportives. Notamment les équipes de France jeune de rugby. Les Ivoiriens bénéficient du savoir-faire de Charlie et de son équipe. Et c’est franchement appréciable. Ils ont pu préparer leur match face au Zimbabwe de la meilleure des manières.

Les Zimbabwéens eux, ont choisi les Pays-Bas pour leur préparation. Une facile victoire face à de trop tendres néerlandais, et les voilà gonflés à bloc pour défier les éléphants.

Les étalons du Burkina, devront se coltiner la Namibie sans leur meilleur joueur sur le terrain, Antoine Yameogo. Je précise sur le terrain car Antoine n’était pas seulement le capitaine, il fait aussi office de super manager de cette sélection très jeune sur la scène du rugby africain. Et il est au four et au moulin. Pour réaliser l’exploit, les 28 joueurs Burkinabés, tous issue du championnat domestiques sont réunis à Blagnac. Là encore, le club de la proche banlieue toulousaine qui évolue en Nationale 1, a mis à disposition ses installations. Grace, entre autres à un certain Zeba Traoré, préparateur physique du Stade toulousain qu’on ne présente plus. Lui aussi d’origine burkinabé. Le club au 21 Brennus avait même eu comme pensionnaire de son centre de formation 3 joueurs de la sélection burkinabé pendant quelques semaines. Le staff s’est même vu renforcer par Aristide Barraud, l’ancien ouvreur internationale U20 qui a fait les beaux jours de Mogliano club du nord de l’Italie.

A l’heure où j’écris ces lignes les 3 autres pays restant, à savoir la Namibie, le Kenya et l’Ouganda sont sans doute en partance pour la France et les Bouches du Rhône depuis leur capitales respectives après une préparation "à domicile".

Dommage pour eux, il y a bon nombre de clubs, de villes et de régions qui auraient été ravis de les agréer. Je pense par exemple au club de l’US Alfortville Rugby qui sait recevoir.

N’en déplaise à certains, France terre d’accueil…

En bref : le réalisateur Franck Guérin a réalisé un documentaire sur l’équipe de Côte d’Ivoire et sa culture rugby. Il sera diffusé pour la première fois le 1er juillet à 20h sur Canal Plus Sport.

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