Boulard : "Très satisfaite de faire partie de ce groupe"

Par Rugbyrama
  • 6 Nations féminin - Emilie Boulard (France)
    6 Nations féminin - Emilie Boulard (France)
  • Emilie Boulard (France) lors de la rencontre face aux Black Ferns, en novembre 2021.
    Emilie Boulard (France) lors de la rencontre face aux Black Ferns, en novembre 2021.
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XV DE FRANCE FÉMININ - En pleine préparation avec le XV de France féminin pour la Coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande, la future joueuse de Blagnac révélée avec les Bleues l’an passé a accepté de se confier pour Rugbyrama. A presque 23 ans, la jeune arrière (11 sélections) rêve de s’envoler au pays du long nuage blanc.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez été appelée par le staff ?

Je me suis sentie chanceuse de pouvoir participer à la préparation d’un événement comme celui-ci. Avoir la possibilité de le préparer est gratifiant en tant que sportive. On sait qu’on est dans un groupe avec les meilleures joueuses de France pour un énorme événement, un aboutissement pour l’équipe et pour une nation. Je suis très satisfaite de faire partie de ce groupe.

Quelles différences avez-vous observé avec une préparation plus classique ?

Habituellement, les stages durent une semaine ou une semaine et demie, comme pour le Tournoi des 6 Nations où on arrive une semaine avant et on enchaîne les matchs. Là, on a un mois et demi totalement consacré à la préparation, puis des matchs à la fin. C’est ça qui est différent. Sinon, ça reste des préparations un peu similaires, toujours à Marcoussis pour le moment.

Que ressentez-vous à l’idée de jouer une Coupe du monde en Nouvelle-Zélande ?

C’est une terre de rugby donc c’est d’autant plus satisfaisant. Mais peu importe l’endroit où ça se joue, c’est incroyable d’y participer. J’aimerais beaucoup le faire et représenter la France dans un événement très attendu. Ce serait top d’y participer.

Emilie Boulard (France) lors de la rencontre face aux Black Ferns, en novembre 2021.
Emilie Boulard (France) lors de la rencontre face aux Black Ferns, en novembre 2021.

Vous avez connu une progression fulgurante avec les Bleues depuis votre première sélection en 2021. A 23 ans, avez-vous de la pression par rapport aux attentes qui grandissent autour de vous ?

Je ne vois pas ça comme de la pression. C’est plutôt une chance de faire partie d’un groupe élargi et d’être potentiellement appelée pour faire une Coupe du monde. J’ai la chance de pouvoir la faire à cet âge-là et même si je ne la fais pas, toute la préparation vécue pendant ce mois et demi m’aura permis de progresser, d’évoluer dans mon rugby, et dans mon vécu. Ça ne peut être que bénéfique pour la suite. Mais y participer serait la cerise sur le gâteau !

Les victoires face aux Néo-Zélandaises en novembre dernier (38-19 ; 29-7, N.D.L.R) ont-elles galvanisé le groupe avant le Mondial ?

Ça nous a mis en confiance car c’est une très grosse nation du rugby. Mais on se dit aussi que si on les joue pendant la Coupe du monde, ça ne sera pas la même équipe. Elles seront chez elles avec une préparation différente. On ne se sent pas du tout invincible. Il y a beaucoup de travail à faire pour atteindre l'objectif.

A titre personnel, sur quels aspects du jeu souhaitez-vous progresser ?

Ce n’est pas compliqué d’y répondre ! (rires) Il faudrait que je m’améliore sur toutes les attitudes au contact, que ce soit les plaquages, les rucks etc. C’est mon grand point d'amélioration. Il y a aussi des critères à mon poste comme le jeu au pied. Ce sont des aspects qui me sont utiles en tant que numéro 15 ou ailière. Les éléments les plus importants à travailler seraient le jeu au contact et le jeu au pied.

Vous avez commencé le rugby il y a cinq ans et vous préparez déjà une Coupe du monde. Pouvez-vous nous parler de vos premiers pas sur les terrains ?

J’en avais fait un peu quand j’étais en classe de Première, entre 2015 et 2016. C’était dans un lycée agricole. Il y avait une petite section sportive et je faisais du rugby de temps en temps. C’était vraiment scolaire et ça n’avait rien à voir avec ce que je fais actuellement. Quand je suis arrivé en Staps à Orsay après mon bac, il fallait choisir une option donc j’ai pris l’option rugby. Dans le même temps, je me suis lancée en club et j’ai commencé à Chilly-Mazarin en première année de sénior à 18 ans.

Lise Arricastre a été contrainte d'annoncer sa retraite internationale, non sans difficulté. Aujourd'hui, elle se livre sans concession sur cette période douloureuse, et elle évoque le maintien et l'avenir de son club de Lons-Section paloise.https://t.co/yiYlK7j2Ux

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) August 5, 2022

Était-ce parfois difficile pour vous de conjuguer le rugby avec les études ?

J’ai réussi à bien m’organiser et ça n’a jamais été trop compliqué, sauf en 2022. Je suis en deuxième année de master et je dois finir en septembre. Je n’ai plus que mon mémoire à rendre. J’ai fait plus de rassemblements que d’habitude donc j’ai eu moins de temps pour aller en cours, faire les dossiers et les mémoires. Sinon, j’ai toujours réussi à concilier les deux. Ça m'a plutôt bien réussi.

Vous avez fait le choix de quitter votre club de Chilly-Mazarin la saison prochaine, en direction de Blagnac. Pourquoi ?

J’avais envie de partir de Chilly car j’avais fait le tour depuis cinq ans. Ces années m’ont permis de progresser énormément sur le plan humain et en rugby. Je pense que j’avais besoin de nouveaux projets. J’ai choisi Blagnac car c’est le club qui ressemble le plus à ce que je recherche. Il collera plus à mes besoins.

Le club de Blagnac reste sur deux finales consécutives d'Élite 1 et a l’habitude de jouer le haut de tableau. Ces résultats ont-ils pesé dans la balance ?

Oui, ça a joué un peu. Je ne suis pas partie de Chilly parce que j’en avais marre qu’on perde. Ce n’est pas pour ça. J’adore ce club et il m’a tout appris. Il m’a permis d’être là où je suis actuellement. Mais c’est plutôt en termes d’objectifs sportifs personnels, la façon dont j’ai envie de progresser, ce que je peux encore aller chercher. J’avais besoin d’avoir plus de challenges. C’est pour ça que je suis partie.

Et votre départ a t-il été facilement accepté ?

La décision a été comprise par tout le monde. Ça fait plusieurs années qu’on évoque les mutations avec les staffs de Chilly et de la sélection. Les années précédentes, je n’étais pas prête à partir de Chilly où j’avais des grosses accroches. Tout le monde a très bien compris mon départ car j’en avais parlé en amont. J’avais expliqué les arguments. Je suis en très bons termes avec Chilly et je leur souhaite d’ailleurs tout le meilleur pour la saison prochaine. Je continuerai de les soutenir jusqu’au bout.

Enfin, que pouvons-nous vous souhaiter pour les prochains mois ?

Faire partie du groupe qui ira à la Coupe du monde et pouvoir faire le plus de matchs possibles. Je souhaite au groupe d’aller jusqu’à la finale, que ce soit avec ou sans moi. Mais si on peut me souhaiter quelque chose, c’est d’y être.

Propos recueillis par Rayane BEYLY

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