Poirot : "On est encore des agneaux"

  • XV de France - Jefferson Poirot
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  • Jefferson Poirot et Baptiste Serin (France) contre les Etats-Unis
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  • Coupe du monde - Jefferson Poirot (France) contre l'Argentine
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COUPE DU MONDE 2019 - Le vice-capitaine et pilier gauche de l'équipe de France Jefferson Poirot est revenu ce mercredi sur les difficultés rencontrées par les Bleus en mêlée fermée depuis le début de la compétition.

Vous avez effectué une longue séance de travail en mêlée. Comment expliquez-vous vos difficultés dans ce secteur ?

On s’est un peu rentrés dans la gueule à l’entraînement. Après, ç'avait déjà été le cas et on a fait de mauvais matchs dans ce secteur. On a essayé de trouver les petits détails qui feront la différence. On peut se rentrer dans la gueule ici, mais c’est ce week-end qu’il faudra juger.

J’ai l’impression qu’on a trop essayé de s’adapter à ce qu’on nous avait expliqué (les nouvelles règles, N.D.L.R.) alors que rien n’a changé. C’est pareil sur les ballons portés avec les doubles écrans : toutes les nations le font sauf nous et nous, on n’arrive pas à mettre nos portés en place.

Jefferson Poirot et Baptiste Serin (France) contre les Etats-Unis
Jefferson Poirot et Baptiste Serin (France) contre les Etats-Unis

Que pouvez-vous faire alors ?

Il va falloir qu’on prenne un peu de plus de vice. Sur certains secteurs, on est encore des agneaux, de bons élèves. À un moment, il faut aussi savoir faire comme les autres… Je n’invite pas à tricher mais à avoir du vice, du métier. Avec l’expérience qui s’accumule, le vécu commun. Il faut qu’on en ait un peu plus. Après, l’arbitrage ne suffit pas à expliquer nos difficultés en mêlée.

On avait un problème de réglages, de cohésion. On ne poussait pas tous ensemble dans la même direction. C’est difficile à expliquer mais on a vu lors des débriefings de petites choses qui peuvent changer beaucoup de choses. Sur les tests cet été, on était bien. Derrière, contre l’Argentine, on a trop cru qu’on allait dominer. On est tombés dans une routine. Et depuis, on court après le fait d’être une mêlée dominante. Contre les États-Unis et les Tonga, on a été en réaction.

Au final, on n’est plus dans une dynamique collective : on veut réagir à titre individuel, chacun se dit "je vais reprendre le dessus". C’est un cercle vicieux. Ça devient plus un défi personnel que collectif. C’est le constat qu’on a fait et qu’on a essayé de régler.

Coupe du monde - Jefferson Poirot (France) contre l'Argentine
Coupe du monde - Jefferson Poirot (France) contre l'Argentine

Êtes-vous inquiet dans ce secteur avant d'affronter l'Angleterre ?

Ce week-end, on joue une des plus grosses mêlées de la compétition : ça sera à nous d’être propres, sereins sur nos bases. Aujourd’hui, on a besoin de retrouver de la sérénité, de conserver nos ballons et d’éviter de commettre des fautes. On a beaucoup parlé de discipline mais si on enlève l’indiscipline en conquête directe, il n’y a plus d’indiscipline. On va essayer de faciliter le travail de l’équipe…

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