La jeunesse, est-ce vraiment un problème pour les Anglais ?

  • Coupe du monde 2019 - Tom Curry (Angleterre) échappe aux plaquages de la Nouvelle-Zélande
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  • Sam Underhill - Angleterre
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  • Coupe du monde 2019 - Ben Spencer et Eddie Jones (Angleterre)
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COUPE DU MONDE 2019 – Autour d’un Eddie Jones qui fait l’unanimité au sein de ses joueurs, cette jeune mais enthousiasmante équipe d’Angleterre s’apprête à disputer une finale qui pourrait sacrer une génération rêvée. Et qu’importe l’âge des troupes, la confiance est au rendez-vous.

Voilà un constat qui est loin d’être anodin et qui en dit long sur cette version 2019 du XV de la Rose. Il est tout simplement le groupe le plus jeune à atteindre une finale de Coupe du Monde avec 27 ans de moyenne d’âge... (Re)construite sur les ruines de 2015, cette équipe a ainsi une occasion en or pour valider ce travail de quatre ans, effectué autour d’Eddie Jones.

Mais attention, "si on perd ce match, je doute que la réaction soit ‘bon ce n’est pas grave, on remettra ça dans quatre ans’, prévient Sam Underhill. Avoir des jeunes dans l’équipe, c’est vraiment un point positif. Ils apportent beaucoup d’énergie et d’enthousiasme. Et cela a été bon pour la dynamique car il y a des joueurs expérimentés aux côtés de gars qui ont envie d’apprendre", poursuit le troisième ligne de 23 ans. Néanmoins les Anglais seront-ils capables de reproduire une performance similaire – autant sur le plan sportif que mental – à celle proposée face aux All Blacks en demi-finale ? Là se situe vraiment le challenge de la jeunesse.

Sam Underhill - Angleterre
Sam Underhill - Angleterre

Dans le contexte d’une finale, évidemment entourée d’énormément de pression, la préparation mentale sera un élément clé. "La pression va certainement faire naître des doutes et des questions sur la maitrise des fondamentaux. Il va falloir revenir aux bases essentielles qui sont très importantes dans notre structure de jeu comme soutenir son coéquipier au sol et lorsqu’il porte le ballon. C’est capital", du point de vue de John Mitchell, l’entraineur de la défense. Et cette semaine l’on a senti une équipe d’Angleterre plus que détendue à l’image de l’attitude de Joe Marler en conférence de presse ce jeudi.

Tombant dans les bras de Dan Cole, il a multiplié les blagues. Fidèle à lui-même, le fantasque mais très attachant pilier des Harlequins contribue à ce qu’Eddie Jones cherche également à faire dans ses prises de parole, à savoir masquer au maximum toute éventuelle forme de stress, ou plutôt à attirer l’attention sur lui et moins sur certains autres cadres comme Youngs, Ford ou Farrell.

Pour l'anecdote, @JoeMarler explique avoir croisé Jérôme Garcès et Romain Pointe à l'exposition @tL_Borderless de #Tokyo il y a quelques jours... et après quelques éclats de rires, il loue par la suite les qualités de l'arbitre français qui dirigera la #RWCFinal #ENGvRSA #RWC2019 https://t.co/zRMblIJuFM

— Julien Plazanet ???? (@JulienPlazanet) October 31, 2019

Un soutien massif, même au Japon

D’autant que les Anglais suscitent un véritable engouement, à l’image de leur contingent de supporters au Japon depuis le début de la compétition, surement le plus important. L’ambiance durant la demi-finale l’illustre d’ailleurs parfaitement.

Pour autant, "ça n’a pas posé beaucoup de difficulté. Je crois qu’une vraie confiance s’est installée. C’est un bon groupe dans un environnement calme et sous contrôle. Tout ça vient de tous les entrainements que l’on a faits ensemble. Ça nous permet d’être au point mentalement", explique Sam Underhill qui met également en avant le rôle de son sélectionneur "fantastique. Il simplifie la vie de ses joueurs. Il ne complique pas les choses à l’excès. Une fois les matchs à élimination directe arrivés, il y a davantage de nervosité et d’enthousiasme. On a beaucoup plus d’attentes. Et Eddie fait attention à ne pas nous obliger à penser à trop de choses à la fois en cours de match. Ça nous permet de nous concentrer sur les détails et d’être performant."

Voilà pourquoi un Ben Spencer peut arriver dans le groupe le 28 octobre suite à la blessure de Willi Heinz et figurer sur la feuille pour la finale ! "C’est de la folie. J’étais tranquillement devant ma télé pour la demi-finale et quelques heures plus tard, j’ai reçu ce fameux coup de téléphone. Je m’étais entrainé avec les Saracens dans l’idée de jouer contre Leicester", dit-il, avec cette fois l’Afrique du Sud dans le viseur. Le XV de la Rose ne manque pour autant pas d’expérience à travers plusieurs individualités, car après avoir cité les Youngs, Farrell, Ford, on pense par la même occasion à Lawes, Billy Vunipola ou May.

Coupe du monde 2019 - Ben Spencer et Eddie Jones (Angleterre)
Coupe du monde 2019 - Ben Spencer et Eddie Jones (Angleterre)

Et nombreux sont ceux qui ont connu des finales sur la scène européenne, "ce qui permet de mieux gérer la nervosité. La première fois, on a vraiment tendance à beaucoup réfléchir. Plutôt que de vouloir tout faire parfaitement, on comprend qu’il faut simplement être bon sur ce qu’on a à faire dans son propre rôle", affirme George Kruis qui a enchainé les titres avec les Sarries.

L’Angleterre s’avance donc sur cette finale d’un pas déterminé, certaine de pouvoir encore mieux faire car "Eddie a dit très explicitement aux entraineurs qu’on allait s’améliorer chaque semaine. C’est la chose la plus importante à retenir de cette Coupe du Monde", de l’aveu de l’entraineur de l’attaque, Scott Wisemantel.

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