Kolbe : "Le rugby m’a sauvé la vie"

  • Cheslin Kolbe.
    Cheslin Kolbe.
Publié le Mis à jour
Partager :

COUPE DU MONDE - Le 2 novembre 2019, Cheslin Kolbe et les Boks étaient couronnés champions du monde à Yokohama. Un an jour pour jour après ce sacre, l’ailier du Stade toulousain s'est longuement confié dans les colonnes de Midi Olympique magazine. Il revient sur ce jour de gloire mais aussi sur son histoire personnelle, son combat pour une Afrique du Sud apaisée et son nouveau statut.

Si vous vous projetez un an plus tôt, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ?

La foi de notre groupe. Nous avions un destin et tout le monde y croyait dur. Il y avait un supplément d’âme dans notre équipe, qui l’a poussée à jouer son meilleur rugby au moment le plus important : nous voulions remporter ce titre pour nous, en tant que compétiteurs, mais aussi pour tout un pays qui en avait grandement besoin. Ce n’est pas une trentaine de joueurs et un encadrement mais des millions de Sud-Africains qui sont devenus champions du monde il y a un an. La joie d’avoir accompli cela nous accompagnera pour toujours.

Qu’est-ce qui restera comme le meilleur souvenir, quand vous y repenserez sur vos vieux jours ?

Le moment où j’ai soulevé le trophée a été un grand moment de bonheur, comme vous pouvez vous en douter. Mais niveau émotion, cela n’a rien à voir avec ce que j’ai ressenti en revenant au pays. C’était le moment le plus marquant. A l’aéroport, j’ai vraiment réalisé que nous étions champions du monde. J’en ai encore des frissons.

Quelles images vous reviennent ?

Je revois cette haie d’honneur, les chants, toutes les embrassades, les larmes dans les yeux des gens… Quand on connaît la réalité de la vie quotidienne en Afrique du Sud, les difficultés, les malheurs, découvrir cette foule multicolore en train de fêter notre titre, c’était inestimable. Et ça a continué pendant des jours, à travers tout le pays. On n’a vu que des personnes heureuses. Le rugby a eu la capacité d’unifier et de réconcilier une nation si divisée en temps ordinaire. C’est dingue et c’est beau à la fois.

On comprend que le contexte de l’Afrique du Sud ait pu vous porter. Mais cette performance reste avant tout sportive. Comment avez-vous atteint un tel niveau ?

Pour comprendre, il faut remonter un peu le temps et se rappeler où en étaient les Springboks deux ou trois ans avant. Ça n’allait pas du tout, c’était la catastrophe. Plus personne ne respectait le maillot, les joueurs ne voulaient même plus venir en sélection. C’était probablement dû à la manière dont les affaires avaient été gérées depuis quelque temps. Et puis Rassie Erasmus est arrivé.

Retrouvez l'intégralité de l'entretien sur Midi-Olympique.fr

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?