Ntamack - Sanchez : duel de feu

Par Rugbyrama
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COUPE DU MONDE 2019 - La rencontre entre la France et l'Argentine opposera deux ouvreurs portés sur l'attaque. Avec tout de même quelques divergences. Décryptage.

Su un poste aussi central, le duel qui se profile (et son issue) pèsera forcément sur le résultat final de ce match décisif pour les Bleus. Surtout que, côté argentin, Nicolas Sanchez joue un rôle absolument central dans la conduite du jeu. "Si on le laisse jouer, ce sera compliqué de défendre, notamment parce qu'il a un très bon jeu au pied, qu'il est très technique et qu'il aime garder les ballons. Après je crois aussi que si on lui met énormément de pression, qu'on l'agresse, et qu'on arrive à bien le cerner lui, on aura maîtrisé 50 % de leur équipe" confirme Gaël Fickou, qui le côtoie en club.

Expérience : avantage Sanchez

Le rugby international, Nicolas Sanchez connaît. Il connaît même très bien. A 30 ans, l'ouvreur du Stade français cumule 77 sélections. Surtout, il est le titulaire quasi exclusif du poste chez les Pumas depuis 2013. Une expérience qui pourrait compter, notamment dans le cas d'une rencontre serrée au score, comme on peut l'anticiper. Sa capacité à calmer le jeu et occuper le terrain au pied pourrait peser lourd.

En face, le tableau est à l'extrême opposé pour Romain Ntamack. A 20 ans, le Toulousain ne compte que 8 sélections et 5 titularisations. En club, son expérience est à peine plus grande avec 37 matchs et 25 titularisations seulement en professionnel. Le plus souvent au poste de premier centre. Son atout majeur, ce sera sa fraîcheur. Et une certaine forme d'imperméabilité à la pression dont il fait montre, depuis ses débuts.

Vitesse : avantage Ntamack

Joueur fin, racé, tête haute et geste fluide, Ntamack cultive une certaine forme d'esthétisme dans son rugby. Pour un ouvreur, il est aussi un joueur qui particulièrement vite. En témoigne sa capacité à jouer premier centre. Proche de la ligne d'avantage, cette vitesse peut faire des ravages dans une défense qui aurait concédé un peu de retard.

S'il reste un ouvreur porté vers l'offensive, Sanchez ne présente pas cette même capacité d'accélération. Son jeu proche de la ligne d'avantage lui sert surtout à animer sa zone, autour de lui, et placer ses coéquipiers dans les bons intervalles. Le danger reste important. Il est moins direct.

Jeu au pied : avantage Sanchez

C'est la grande interrogation qui entoure Romain Ntamack : sa capacité à gérer, au pied, à assurer des sorties de camp efficaces, à trouver les bons espaces d'occupation dans le fond du terrain argentin et, plus encore, de convertir en points les pénalités obtenues par les Français. Autant de questions qui doubleront d'importance en cas de pluie, ce samedi après-midi à Tokyo.

Pour Sanchez, l'inconnue est moindre. Que ce soit pour du jeu au pied offensif, de sortie de camp ou face aux perches, l'Argentin a déjà fait maintes fois ses preuves. Un espoir, pour les Bleus ? A l'entraînement du capitaine, hier, Sanchez a tout raté ou presque dans l'exerice des tirs au but.

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